Suite au décès d'un spectateur sur le rallye automobile de Béthune dimanche, Michèle Alliot-Marie s'est félicitée de l'esprit de la réunion sur la sécurité qui s’est tenue hier au ministère de l'Intérieur. Même si en réalité, rien de neuf n'en est sorti.
Une trentaine de participants étaient présents mercredi Place Beauvau à la réunion sur la sécurité des rallyes, suite à un accident qui a coûté la vie à un spectateur dimanche à Béthune (62) : des représentants de plusieurs ministères, des représentants des maires et des associations comme la Fédération française de motocyclisme (FFM).
A l'issue de la réunion, la ministre de l'intérieur a annoncé une série de mesures destinée à renforcer la sécurité des pilotes et des spectateurs. Mme Alliot-Marie a rappelé que plus de 300 rallyes automobiles se tiennent chaque année en France contre quelques dizaines seulement pour la moto.
Depuis le début de l'année, on déplore dix morts sur les rallyes automobiles (sept pilotes et trois spectateurs) tandis qu'en moto, la ministre s'est félicitée de ce qu'aucun accident en course n'ait endeuillé les rallyes depuis dix ans.
Les tragiques disparitions de Thierry Rogier et de Thomas Laroche survenues en reconnaissances - et donc en dehors d'un cadre strictement sportif - ne doivent toutefois pas faire oublier les précautions de base pour les spectateurs : ne jamais se poster à l'extérieur d'un virage, ne pas empiéter sur la route, etc.
Marc Fontan, le directeur du Dark Dog Tour, n'a pas assisté à cette réunion mais il a livré à Moto-Net.Com son sentiment sur les derniers drames qui ont endeuillé les rallyes auto et moto. Selon lui, les drames de ces derniers jours renvoient à une prise de conscience individuelle.
" Hélas, souvent ces accidents sont la marque d'un manque de maturité des spectateurs, car du côté des commissions de sécurité, les validations des tracés sont de plus en plus sévères et c'est normal".
Suite à la mort de Thomas Laroche et sur l'éventualité d'un encadrement des reconnaissances, Marc Fontan se montre assez circonspect : "on ne peut pas empêcher les gens de prendre connaissance du parcours. La Préfecture est obligée d'en informer le public trois mois avant la compétition. On ne peut pas non plus envoyer une meute de pilotes tous ensemble avant la compétition, ce serait encore plus dangereux !"
Une fois encore, c'est la responsabilité personnelle des coureurs qui est engagée. "Reconnaissance n'est pas course", poursuit Marc Fontan. "Certains les font à pied, d'autres en VTT, d'autres encore à moto. C'est une question de bon sens, de logique et de tempérance. A chaque fois qu'il y a un pépin, c'est toujours quand une voiture arrive en face. On ne peut pas mettre des garde-fous partout"...
Au delà de la déclaration de Michèle Alliot-Marie, il faudra donc attendre les prochaines semaines pour voir la traduction dans les faits de ce qui, pour l'instant, ressemble plutôt à un effet d'annonce.
En effet, toutes les mesures annoncées - comme le renforcement de la sécurité en amont avec une implication plus grande de la Gendarmerie et une mise en garde des spectateurs par le biais de la presse quotidienne régionale - existent déjà dans les rallyes...
Enfin, la dernière mesure sur la détection de produits illicites est suspendue à la question de la détection qui à ce jour, reste longue et sujette à polémiques...
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