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GEX-PERIMENTALE
Paris, le 26 mars 2024

Une Suzuki GSX-R1000 officielle et éco-responsable aux 8H de Suzuka

Une Suzuki GSX-R1000 officielle et éco-responsable aux 8H de Suzuka

Tourner en rond sur un circuit dans le simple but de battre ses petits camarades ? Cela n'intéresse plus Suzuki, parti du MotoGP et de l'EWC fin 2022. Si le constructeur d'Hamamatsu participe officiellement aux 8 heures de Suzuka 2024, c'est pour développer des technologies à la fois performantes et respectueuses de l'environnement. Explications.

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Dimanche 16 octobre 2022. Alex Rins offre à la GSX-RR son ultime victoire en catégorie reine des Grand Prix moto - oui, le MotoGP ! - lors de la grande finale à Valence (Espagne). Le soir même, Suzuki ferme son box, pour de bon et comme annoncé cinq mois plus tôt...

Pour mémoire, les hauts responsables japonais avaient pris la décision de réorienter les moyens financiers et humains jusqu'alors alloués à la compétition, vers le développement de nouvelles technologies afin de mieux affronter "les grands changements auxquels le monde de la mobilité ("automotive" en anglais, NDLR) est confronté ces dernières années".

Sacrifiée elle aussi sur l'autel de la rentabilité - et de la durabilité ? -, la GSX-R1000 est sortie du catalogue Suzuki seulement 4 ans après sa totale et spectaculaire refonte en 2017. Sur le plan sportif, la firme d'Hamamatsu a également décidé de se retirer officiellement du championnat du monde d'Endurance en 2022, laissant au duo SERT et Yoshimura la charge d'aligner la fameuse et victorieuse "Gex".

 Une Suzuki GSX-R1000 officielle et éco-responsable aux 8H de Suzuka

Hier, Suzuki a néanmoins profité du Tokyo Motor Show pour annoncer une grande nouvelle : sa participation à la prochaine (45ème) édition des 8 Heures de Suzuka, avec une GSX-R1000 d'usine ! "Le Team Suzuki CN Challenge viendra effectivement renforcer les rangs de la firme d’Hamamatsu aux côtés du Yoshimura SERT Motul", scandent les nippons !

Suzuki est particulièrement fier d'aligner sa propre moto… et moto "propre" dans la mesure où elle utilisera "40% de carburant durable biosourcé, certifié par la Fédération Internationale de Motocyclisme", ainsi qu'un ensemble de pièces "développées dans une démarche éco-responsable dont notamment le silencieux, les pneus, l’huile, les carénages et les freins".

 Une Suzuki GSX-R1000 officielle et éco-responsable aux 8H de Suzuka

Dans le détail, la machine n°0 inscrite dans la catégorie expérimentale roulera au carburant Elf Moto R40, emploiera un échappement Yoshimura avec catalyseur, des pneus Bridgestone au ratio accru de matériaux recyclés et recyclables, une huile moteur Motul à base d’huile biosourcée, un carénage en carbone recyclé (JHI, pré-imprégné), des disques de frein en acier Sunstar Engineering sans traitement thermique avec plaquettes à faible teneur en poussière, une batterie Eliiy LFP pour moto.

Déclarations officielles

Toshihiro Suzuki, administrateur délégué et président :
"Je tiens à remercier la FIM, l’organisateur de l’EWC et le circuit de Suzuka qui nous ont donné l’opportunité de participer aux 8 Heures de Suzuka avec du carburant durable. Suzuki s’est efforcé de réaffecter ses ressources dans le développement de technologies liées à la durabilité. En EWC, les courses sont extrêmement exigeantes pour la machine, les pilotes et l’équipe, obligés d’enchaîner de longues heures de course. En développant le carburant et d’autres pièces durables avec Yoshimura, je pense que cela permettra non seulement d’améliorer les technologies de performance environnementale de Suzuki, mais aussi de contribuer au développement du personnel et d’accroître la motivation. Ce qui permettra de fabriquer des motos encore meilleures à l’avenir".

Tsuyoshi Tanaka, directeur général exécutif :
"Je pense que cette initiative a une signification très importante pour atteindre la neutralité carbone, en particulier pour les motos de moyenne à grosse cylindrée dont on pense que les moteurs thermiques seront toujours nécessaires. Je peux dire avec confiance que les courses d’endurance, qui exigent à la fois des performances et de la fiabilité, sont l’endroit optimal pour tester et développer non seulement du carburant, mais aussi divers pièces durables. C’est une activité qui pourrait revitaliser l’avenir de l’industrie de la moto. Nous n’en ferons pas une initiative ponctuelle, mais nous ferons des efforts concrets pour pouvoir poursuivre cet engagement en visant des objectifs plus élevés dans les années à venir"

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