Après un mois d’avril encourageant, ce mois de mai semble bien orienté, avec une croissance de 4,7% pour les 125 et de 19,5% pour les grosses cylindrées. Un marché de la moto satisfaisant, qui a bénéficié d'un léger coup de pouce inattendu...
Après un mois d’avril encourageant, ce mois de mai semble bien orienté, avec une croissance de 4,7% pour les 125 et de 19,5% pour les grosses cylindrées.
En réalité, entre hasards du calendrier et lundi de Pentecôte travaillé, le mois de mai 2005 comportait 3 jours ouvrés de plus qu’en 2004. Ce qui correspond, à durée égale, à une baisse de 7,8% des immatriculations 125 et une hausse de seulement 5,2% des plus de 125.
Ces chiffres confirment d’une part le tassement des ventes de 125 observé depuis le début de l’année après plusieurs années de croissance, et d’autre part une hausse modeste mais solide des ventes de grosses cylindrées.
Voilà en tout cas qui relativise l’envahissement supposé des centre-ville par les deux roues motorisés, évoqué récemment par la Mairie de Paris.
Enfin, le marché du quad reprend des couleurs au printemps (+19,3%) pour revenir à son niveau de 2004.
Marché 125 :
Piaggio passe devant Honda au mois de mai, pourtant les deux leaders progressent plus vite que le marché avec + 9,8% et +10,7%. Le Piaggio X9 continue à perdre du terrain, de même que le Honda Pantheon, concurrencé à l’intérieur de la gamme Honda par les nouveaux Dylan et SH125.
C’est Yamaha qui perd beaucoup de terrain avec -20,2% malgré la bonne performance du Majesty 125, qui prend la tête des ventes, et le renfort attendu de la XT 125X. En fait, cette baisse traduit l’effondrement des ventes du TW 125.
Derrière les 3 leaders, les outsiders se rebiffent : Suzuki enregistre une belle progression de son Burgman 125 (+ 32,5%), MBK continue son offensive ( 22,5%) et, plus surprenant, Aprilia relève la tête avec sa nouvelle gamme 2005 (+ 59,7%).
Espérons que ce soit la fin d’une période trouble pour le constructeur de Noale.
Peugeot est toujours sur la défensive (-30,9%) alors que Kymco (+25,2%) hisse son Dink 125 pour la première fois dans le top 10.
Marché plus de 125 :
La Suzuki Bandit 650, renforcée d’une version carénée et d’un ABS, a définitivement fait oublier sa devancière en prenant la deuxième place du marché derrière la Kawasaki Z 750. Elle relègue donc à la 3e place la Yamaha Fazer, reine déchue du marché français. Suzuki peut également compter sur le prestige toujours intact de la GSXR 1000. Les motards convoitent toujours cette reine de la piste et la version 2005 prend la tête de la catégorie avec une 5ème place des ventes !
Suzuki reprend donc sa place de leader (+28,6%) devant Yamaha qui peine un peu malgré la baisse de prix de la Fazer (+8,3%).
Après l’euphorie du lancement, la MT-01 conserve une belle 10ème place plus conforme à son caractère particulier et son prix élitiste.
Malgré le succès mitigé des Hornet et CBF, Honda maintient sa position (+15,4%).
Tout l’inverse de Kawasaki dont le succès de la Z750 ne peut masquer la stagnation des ventes de la marque (+6,7%), les sportives en particulier sont loin de leur gloire d’antan.
Mais comme les mois précédents, ce sont bien les spécialistes européens et américains de motos de caractère qui sont les grands bénéficiaires de la hausse du marché.
BMW d’abord (+23,6%), dont le succès de la R 1200RT est impressionnant : 8e place pour une moto affichée à pas moins de 16 500 € hors option !
Harley Davidson (+36,8%), Ducati (+23,9%) et KTM (+21,1%) profitent aussi de l’engouement pour les motos exclusives.
Mais c’est la progression de Triumph depuis le début de l’année qui impressionne le plus. En mai, l’arrivée des modèles 2005 a encore accéléré la croissance du constructeur d’Hinckley avec + 117,2% !
Enfin, comme en 125, on note le réveil d’Aprilia qui enregistre des ventes encourageantes (+ 101%), pourvu que ça dure.
Le mois prochain, nous ferons un bilan plus complet de l’ensemble du premier semestre 2005. En particulier, nous verrons plus en détail les performances des petits acteurs comme Voxan, MV Agusta ou encore Sherco. En effet, les volumes de ventes de ces constructeurs sont trop faibles pour faire des bilans sur une base mensuelle.
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