Le MotoGP n'ira pas en Finlande ni au Mexique en 2019

"19 épreuves seront à disputer en 2019 et ces dernières seront les mêmes qu'en 2018", a révélé l'IRTA, dont le président est le team manager de Tech3, le français Hervé Poncharal. L'association des teams divulguera un calendrier provisoire lors de la prochaine course MotoGP, le GP de San Marin (Italie) du 7 au 9 septembre.

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Selon les premières informations, le championnat du monde des Grands Prix 2019 débutera le 10 mars au Qatar sur le circuit de Losail, qui marque traditionnellement le coup d'envoi des saisons MotoGP avec sa course en nocturne. Comme cette année, le Continental Circus se rendra ensuite en Argentine puis aux Etats-Unis, avant de revenir en Europe.

Dans la mesure où l'IRTA confirme les mêmes circuits pour l'an prochain, le reste de la programmation MotoGP 2019 devrait être globalement similaire, à quelques exceptions de dates et de successions de circuits près. Cette organisation prévisionnelle implique trois conséquences intéressantes.

Finlande et Mexique "out"

Tout d'abord, le calendrier MotoGP ne s'élargira pas à 20 dates en 2019 comme c'était prévu depuis l'été 2017 avec l'introduction du nouveau circuit KymiRing, en Finlande. Les travaux sur ce tracé situé à une centaine de kilomètres d'Helsinki ont pris du retard, reportant d'au moins un an le retour des Grands Prix en Finlande.

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Ces difficultés à concrétiser cet ambitieux projet n'ont rien de surprenant au regard des obstacles à surmonter, tant sur les plans technique et économique mais surtout météorologique : pas facile de construire une piste homologuée MotoGP et F1 dans une région aussi froide, soumise à d'importantes périodes de gel qui vont mettre à rude épreuve la qualité du bitume !

L'absence de nouveaux rendez-vous en 2019 signifie également qu'un Grand Prix supplémentaire au Mexique ne sera pas introduit l'an prochain, comme l'avait envisagé le promoteur Dorna pendant le GP de République tchèque. Cette nouvelle course devait être disputée sur le circuit urbain de Hermanos Rodriguez, sur lequel évoluent les Formule 1 depuis 2015.

Problème : cette piste située en plein coeur de Mexico - à l'image de Monaco ou Macau - ne répond pas aux critères d'homologation du MotoGP en raison de l'insuffisance de ses dégagements et de la proximité des murs... Le tracé est considéré comme trop dangereux, notamment par Valentino Rossi qui s'est fortement opposé à la tenue d'une course au Mexique sans travaux d'envergure.

Rappelons que les pilotes MotoGP vont déjà participer à un nouveau Grand Prix cet automne en Thaïlande, sur le circuit de Buriram. Pour certains pilotes comme Crutchlow, Rossi ou Espargaro, il n'est pas raisonnable d'ajouter une, voire deux courses supplémentaires, comme le souhaite Dorna qui entend bien faire fructifier son juteux fond de commerce dans d'autres pays...

Allemagne : Sachsenring "in" !

Enfin, dernière information intéressante à déduire de l'annonce de l'IRTA : puisque tous les circuits actuels sont bel et bien reconduits en 2019, le GP d'Allemagne continuera donc à se disputer au Sachsenring, malgré les signaux inquiétants envoyés par le propriétaire du circuit cet été.

Malgré une affluence très importante, le tracé de la Saxe rencontre en effet depuis plusieurs années des difficultés à boucler son budget. L'édition 2018 n'a pas fait pas exception puisque l'ADAC, fédération allemande qui regroupe les clubs auto et moto, a de nouveau tiré la sonnette d'alarme alors que plus de 90 000 spectateurs se sont pressés au GP d'Allemagne sur la seule journée du dimanche !

Mais, comme chaque année, Dorna et les parties concernées ont semble-t-il trouvé un accord pour prolonger la venue du Continental Circus au Sachsenring, qui accueille le championnat du monde depuis 1998. A croire qu'il s'agit d'un scénario bien huilé : les organisateurs du GP d'Allemagne annoncent la fin de l'événement... avant que ce dernier ne soit miraculeusement sauvé après application d'une recette "miracle" suivant plusieurs conciliabules !

Le promoteur des Grands Prix a probablement revu à la baisse la participation financière demandée à chaque pays pour organiser une course, faute de solutions alternatives : les autres circuits en Allemagne, comme le Nürburgring et Hockenheim, ne sont pas homologués pour le MotoGP. Or il n'est pas question de se passer d'une course dans un pays aussi important pour l'organisateur comme pour les constructeurs impliqués dans le MotoGP !