Pixel impression
  • L'essentiel
  • -
  • En savoir plus...
BOL D'OR 2008 - COMMISSAIRES
En direct de Magny-Cours, le 14 septembre 2008

Commissaires de piste : des hommes et des femmes voués à la compétition

Commissaires de piste : des hommes et des femmes voués à la compétition

Pas moins de 385 commissaires de piste assurent la sécurité des pilotes et le bon déroulement du Bol d'Or sur le circuit de Magny-Cours. Qui sont ces hommes et ces femmes de l'ombre, sans qui la course n’aurait pas lieu ? Portraits et interviews vidéos.

Imprimer

Jour et nuit, le PC veille sur la course

Dans un bâtiment situé à l'extrémité de la ligne droite des stands, suffisamment éloigné des boxes d'assistance, se trouve le PC course du circuit de Magny-Cours. Centre névralgique du Bol d'Or 2008, la direction de course veille durant 24 heures devant une trentaine d'écrans, reliés à vingt caméras qui ne laissent aucun recoin de la piste sans surveillance.

La Kawasaki n°11 remonte pour figurer à la 5ème place à 8h30

Tout se décide au PC course : Patrick Coutant, le directeur de course, est responsable de la sécurité et de l'application du règlement. En plus des écrans, deux responsables radios réceptionnent les appels des commissaires de piste. En quelques secondes, la décision de faire partir le safety car, d'arrêter la course ou d'attribuer un "stop and go" peut être prise. Patrick Coutant n'est autre que le responsable piste permanent du circuit du Mans, tel qu'il le précise à Moto-Net.Com : "je suis venu à la fonction de bénévole à la FFM, par ma profession. Je fais sur le Bol d'Or ce que je fais tous les jours au Mans pour gagner ma vie". Et quand on lui demande s'il a un pronostic pour la course, il répond en professionnel : "bien sûr, il y a des teams et des pilotes avec lesquels on a plus de sympathie, mais cette fonction demande rigueur et impartialité. Il vaut mieux garder ses distances avec la compétition pour rester juste s'il faut mettre un stop and go !"

"Les commissaires de piste viennent de toute la France et pour un événement comme le Bol, nous acceptons tous les volontaires titulaires de la licence de commissaire de piste", explique à Moto-Net.Com Jacques Bonnemain, responsable des commissaires de piste sur le Bol d'Or, qui a accepté de nous présenter le travail de ces 385 hommes et femmes bénévoles sans qui la course n'aurait pas lieu.

Moto-Net.Com : comment fonctionne l'organisation de la course ?
Jacques Bonnemain, responsable des commissaires de piste sur le Bol d'Or : Le circuit est divisé en 20 zones, placées sous la responsabilité d'un chef de zone et de deux adjoints. Pour qu'ils puissent se relayer, ils sont regroupés en deux ou trois équipes. Par exemple, sur le secteur Adélaïde, il y a 49 personnes réparties en trois équipes et 47 sur Estoril. On prévoit deux commissaires par poste de signalisation et quatre par poste d'intervention, dont le travail est de relever les motos et d'aider le pilote en difficulté.

M.-N.C. : C'est bien payé ?
J. B. : Les commissaires sont tous des bénévoles ! Sur le Bol, ils sont défrayés de leurs déplacements et selon le nombre de jours de présence. Mais ce n'est pas toujours le cas, ça dépend toujours de l'organisateur.

M.-N.C. : Quelles sont les qualités requises pour être commissaire ?
J. B. : Indéniablement, il faut de la passion pour le sport moto ! C'est la condition première. Ensuite, pour les courses de vitesse, il ne faut pas avoir peur d'aller sur la piste, car les motos peuvent passer très vite à côté de vous. Il faut être lucide, concentré et savoir former les plus jeunes. Les commissaires font leur job par passion et par plaisir. Ce qu'ils veulent, c'est être considérés par les organisateurs, la Fédé et les pilotes. Côté motard, ce n'est pas rare de voir un pilote nous demander qui est le commissaire à tel endroit, pour pouvoir aller le remercier ! En général, ils ont leur idole qu'ils encouragent du bord de la piste. Par tradition, chaque commissaire repart des courses avec la casquette et le t-shirt de l'épreuve. Dans certaines maisons où toute la famille est commissaire, il doit y avoir une belle collection de casquettes et de t-shirts moto !

Commissaires de pistes : des hommes et des femmes voués à la compétition

M.-N.C. : Etre commissaire, c'est donc aussi un mode de vie ?
J. B. : Oui, comme ça peut l'être pour les pratiquants moto. Il y a une bonne ambiance entre les commissaires, ils se déplacent la plupart du temps en groupe, avec leur camping-car et leur intendance. Les jours d'avant course, il y a de l'ambiance le soir dans les parcs ! Et quand je vais les voir, je dois résister pour ne pas boire l'apéro à chaque arrêt !

Commissaires de pistes : des hommes et des femmes voués à la compétition

M.-N.C. : Et comment devient-on commissaire de piste ?
J. B. : Pendant un an, le futur commissaire de piste est stagiaire, ce qui lui laisse le temps de vérifier que la fonction lui plaît vraiment. Ensuite, il suit la formation de commissaire de piste et passe l'examen. S'il l'obtient, c'est parti ! Au bout de 4 ou 5 ans, ceux qui le souhaitent peuvent passer l'examen de chef de poste. Cette formation est plus pédagogique et plus axée sur la gestion d'une équipe que technique, car un chef de poste peut se retrouver à manager une équipe de 40 bénévoles et ce n'est pas toujours simple !

M.-N.C. : Les jeunes prennent le relais aujourd'hui ?
J. B. : La relève se fait attendre, actuellement on commence à manquer de commissaires. Pour l'avenir, même si des circuits comme Lédenon ont investi dans une signalisation lumineuse, on ne pourra jamais se passer des hommes pour intervenir sur la piste. Et même si je stresse jusqu'au matin de chaque course pour savoir s'il y aura assez de commissaires, quand arrive le dimanche soir et que tout a bien marché, je me dis que tout le travail que nous avons fait n'a pas été vain et j'en tire une vraie satisfaction !

Article précédent : 8h30 : 20 minutes de pénalité pour la Honda n°60 Moto Revue Article suivant : La Suzuki n°36 JPP Racing vise l'arrivée !

.

.

Commentaires

Ajouter un commentaire

Identifiez-vous pour publier un commentaire.

.

A lire aussi sur le Journal moto du Net

Et si Yamaha produisait la Ténéré 900 préparée par Purpose Built Moto ?

Absent du créneau maxi-trail depuis 2021, Yamaha mise exclusivement sur sa Ténéré 700 pour occuper le (tout) terrain. Mais certains baroudeurs restent sur leur faim avec le bicylindre de la MT-07 et louchent sur les perfs du "trois-pattes" de la MT-09... Cette Ténéré 900, le préparateur australien Purpose Built Moto l'a construite !
Les pilotes Ducati se rodent au Balaton Park pour le GP de Hongrie 

Disputé en 1990 et 1992 au Hungaroring, le Grand Prix moto de Hongrie est de retour en 2025 sur un nouveau circuit, le Balaton Park qui vient d'accueillir le WorldSBK… et de décevoir Lucas Mahias ! Les pilotes Ducati de MotoGP y ont roulé ce mardi sur des Panigale V4 : Pecco Bagnaia et Marc Marquez l'ont trouvé petit, unique et inhabituel.
CB1000F SE : Honda habille sa Hornet rétro

Honda profite des 8H de Suzuka pour dévoiler une variante plus cossue de son nouveau roadster rétro : la CB1000 F SE, avec quelques éléments d'habillage différents. De quoi patienter en attendant la probable arrivée en concessions au printemps 2026. Présentation.
La Suzuki GSX-R1000R de nouveau autorisée à rouler en France en 2026 !

C'est officiel : la GSX-R 1000 R sera de retour sur nos routes l'an prochain ! Bannie du continent européen par la norme Euro5, la Superbike japonaise profite d'une mise à jour Euro5+ de son 4-cylindres pour réintégrer le catalogue Suzuki France, dans sa version R uniquement. Présentation de la Gex qui fête ses 40 ans avec ailettes et coloris inspirés...
Quels roadsters A2 parmi les nouveautés motos 2025 ?

Le choix des motos accessibles A2 (35 kW) ne cesse de s'étoffer, en particulier dans le segment-clé des roadsters. Ce millésime 2025 le confirme avec une avalanche de nouveaux roadsters pour les récents détenteurs du permis moto ! Suivez le guide Moto-Net.Com pour comparer et choisir parmi les nouveautés.
Guides pratiques 4 commentaires

  • En savoir plus...