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Paris, le 23 novembre 2011

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Mon visa russe étant prêt dans 6 jours, je suis reparti pour une dernière boucle de 1500 km dans la région de Dadal, au nord-est d'Oulan Bator. La piste commence au bout de 20 km, c'est le pied ! Pour ces derniers jours, j'ai décidé de privilégier la navigation avec quelques portions en hors piste.

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Mon visa russe étant prêt dans 6 jours, je suis reparti pour une dernière boucle de 1500 km dans la région de Dadal, au nord-est d'Oulan Bator. La piste commence au bout de 20 km, c'est le pied ! Pour ces derniers jours, j'ai décidé de privilégier la navigation avec quelques portions en hors piste.

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Notamment entre Bayanjargalan et Delgehran, où aucune piste ne relie ces deux villages sur la carte. Me voilà donc en train de chercher mon chemin dans les montagnes avant de trouver la ville où je passerai une excellente soirée dans cette famille.

Vidéo : dans la région de Dadal (Mongolie)

Mais la route vers Dadal sera ensuite truffée d'embûches... Je me ferai tout d'abord arrêter pour contrôle d'identité - sachant que mon passeport est à l'ambassade russe à Oulan Bator... Malgré l'attestation de l'agence, le policier fait du zèle et me garde une heure pour essayer d'en apprendre plus sur moi. Il me laisse ensuite partir, à condition que je m'enregistre au poste de police de chaque ville traversée ! J'en connais un qui attend encore de mes nouvelles... Sinon la région est magnifique. Je m'arrête à Binder où je suis invité à manger par un homme qui se révélera être le shérif. Comme quoi... Le mec, super sympa, m'a trouvé un hôtel avant de reprendre la route.

J'aurai franchement aimé rallier Dadal par le parc naturel, mais il y a une grosse rivière qui n'est franchissable qu'en hiver lorsqu'elle est gelée. Je dois donc faire un sacré détour pour passer par le pont.

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

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La piste longe ensuite cette fameuse rivière mais elle est bien plus longue et difficile que prévue. J'ai fait une mauvaise chute à la sortie d'un gué et je dois me taper 50 km de détour pour éviter de devoir traverser une rivière gelée dont la glace n'est peut être pas assez solide.

Mais comme si ça ne suffisait pas, à 20 km de Dadal la piste arrive à un gué dont la glace vient d'être brisée par le passage d'un véhicule ! Il n'y a aucune échappatoire, le soleil ne va pas tarder à se coucher : je me lance ! La progression est difficile car les blocs de glace me déséquilibrent et l'eau glaciale qui m'arrive aux genoux me brûle, mais j'arrive finalement de l'autre côté. Pas question de traîner, je fonce jusqu'à Dadal avant d'être totalement gelé.

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

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Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Je suis maintenant à 750 km de piste d'Oulan Bator et il me reste deux jours pour rentrer. Il ne faut pas traîner non plus, mais les paysages en valent la peine et je n'aurai pas l'occasion de revenir de sitôt, donc autant en profiter. Le problème c'est que sur le trajet du retour la neige réapparaît... C'est beau de voir cette steppe toute blanche, mais je dois tenir mon programme à tout prix alors je roule.

J'y prends maintenant beaucoup de plaisir et j'en profite car c'est la dernière fois que je fais ma trace dans la neige avant longtemps. Pour ne pas perdre trop de temps, je limite les arrêts. Mais je mettrai quand même 10 heures pour parcourir les 330 km me séparant d'Ondorhan, dont la moitié sur neige.

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Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Le lendemain je rentre sur Oulan Bator après 400 km et 8 heures de moto. Au passage, je fais un petit tour dans la famille qui m'a accueilli le premier jour. Les enfants accourent vers moi et me demandent de rester dormir. Je n'ai pas le temps, mais je reste volontiers manger. Au menu : de la chèvre ! Oui, ça fait belle lurette que j'ai renoncé au mouton. Puis c'est la fin, 4 heures de moto avant Oulan Bator, durant lesquelles je regarde une dernière fois ces paysages... Je trace une dernière fois Ma Route...

Dernière étape avant le Transsibérien

Après avoir récupéré mon visa russe, je suis parti pour Oulan Oude (Sibérie), dernière étape de ce voyage avant de prendre le Transsibérien qui me ramènera sur Moscou pour ensuite rentrer d'une traite en France. J'ai un peu plus de 600 km à faire avec le passage de la frontière russe, donc en deux jours ça devrait le faire. La température a encore bien baissé, maintenant il fait -20°C la journée et il a recommencé à neiger la veille de mon départ pour Oulan Oude.

Si rouler dans la neige fraîche ne me pose pas de problème, sur la route, elle se transforme rapidement en épaisse couche de glace où même à pied on a vite fait de tomber ! Résultat : je roule en première à 12 km/h et la frontière est à 350 km...

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

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Après 3 heures de calvaire, la route se dégage peu à peu et j'accélère, mais le froid n'est supportable que jusqu'à 70 km/h et m'oblige à m'arrêter toutes les heures. J'arrive donc congelé à la frontière après 7 heures de moto. J'y rencontre Jalma et ses amies, qui rentrent sur Oulan Oude et tiennent à m'aider. Le lendemain je me rends à Oulan Oude à un rythme de sénateur.

De nombreuses voitures me font des appels de phare ou klaxonnent pour me saluer et m'encourager. C'est vrai que la saison moto est finie depuis belle lurette ! En ville je retrouve ce groupe de joyeuses mamans, dont Jalma, qui me prendra en charge les jours suivants et m'aidera pour prendre le Transsibérien.

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Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

Si acheter le billet est facile, mon problème est de charger aussi la moto et surtout de la mettre dans le même train pour ne pas perdre quelques jours à l'attendre à Moscou... Sans Jalma et sa fille Sessigma qui parle anglais, ça aurait été impossible car la limite est de 165 kg et la moto en fait 200, auxquels il faut rajouter le poids de la caisse. Après une journée complète à courir partout, le colis de 257 kg est accepté !

92 kg en trop : je vous défie de me battre la prochaine fois que vous prendrez l'avion ! 

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

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Une fois le colis accepté, un autre problème se pose : je dois charger et décharger la moto par mes propres moyens. Heureusement, le frère de Sessigma et ses amis sont venus m'aider à soulever la caisse, tandis que ses cousins m'attendent à Moscou pour décharger. Je ne sais vraiment pas comment les remercier...

Vidéo : sur la route d'Oulan Oude (Sibérie)

Rendez-vous au Salon de Paris !

Le 15 novembre j'ai donc embarqué dans le Transsibérien qui me permettra d'être à Moscou en quatre jours, puis ce sera un retour express pour Paris.

Pour moi le voyage s'arrête ici, dans le Transsibérien. C'est l'occasion de me remémorer tout ce que j'ai vécu durant ces trois mois et 22000 km, dont plus de 9000 sur piste. J'ai vécu un rêve que j'ai essayé de vous faire partager. Je me suis régalé avec tous ces paysages, ces personnes que j'ai rencontrées et tous les messages que vous m'avez laissés.

Voyage en terres nomades (13/13) : j'ai vécu un rêve

C'est maintenant la fin de mes aventures et je vous sens tout triste... Mais rassurez vous, je ne vous abandonne pas tout de suite ! Je vous attends au Salon de la moto de Paris sur le stand Kawasaki du 29 novembre au 4 décembre pour parler voyage, échanger et faire durer le rêve !

A très vite !

Max

Vidéo : dans le Transsibérien

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