La mise en place du contrôle technique pour les deux et trois-roues depuis le 15 avril valide une vérité connue de tous les motards : l'écrasante majorité des motos sont correctement entretenues, contrairement aux discours volontairement alarmistes et motophobes des politiques et lobbyistes du contrôle.
L'application du contrôle technique sur les motos et scooters possède au moins une vertu : celle de confirmer le bon état général du parc "2RM" français, ainsi que la prise au sérieux de l'entretien de sa machine par ses propriétaires. Preuve en est les statistiques révélées par Motovision (branche deux-roues du groupe Autovision) après quelque 50 000 contrôles réalisés ces deux derniers mois, notamment en ce qui concerne le pourcentage de contre-visites...
Rappelons que lorsqu'un véhicule ne satisfait pas aux critères vérifiés pendant un contrôle technique, son propriétaire est contraint de faire le nécessaire pour rectifier le tir puis de représenter son véhicule lors d'une contre-visite… payante, bien entendu. Ce taux de contre-visite s'élève en moyenne à "20%" pour les automobiles selon le groupe Autovision, qui réalise la bagatelle de "4 millions" de CT par an en France dans toutes ses filiales !
Et la moto ? Seulement "8%" de contre-visites sont recensées pour les véhicules de la catégorie L3, soit les motos et scooters de plus de 50 cc. Pour les cyclos, en revanche, le taux de contre-visites grimpe à 17% ! Là encore, pas de surprise : un simple coup d'oeil à la circulation du quotidien suffit pour constater l'état préoccupant de nombreuses "mobs" et scooters, avec ou sans préparation "wesh-c'est-une-dinguerie-je-suis-en-PLS".
Mais les véhicules nouvellement contrôlés qui décrochent le pompom sont les voiturettes accessibles sans permis (catégorie L6) avec un taux de contre-visites de "plus de 30%", selon Motovision. Autrement dit : près d'une voitures sans permis (VSP) sur trois n'est pas conforme ! D'autant plus préoccupant que, depuis 2019, ces Ligier et autres Microcar sont accessibles à partir de 14 ans avec un simple permis AM (l'ancien BSR).
A noter que le premier motif d'échec au contrôle technique pour les motos concerne leur niveau de pollution. Côté voiture sans permis, la non conformité principalement observée est une "défaillance du châssis". Pas vraiment la même gravité ! L'usure des pneus et le défaut de visibilité de la plaque sont les deux autres critères de refus les plus fréquents pour les motos.
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