Les MotoGP se retrouvent à Motegi

36. Mika Kallio

Spécialiste des 2-Temps KTM avec lesquelles il courrait depuis cinq saisons et demi, Mika Kallio n'a jamais réussi à décrocher de titre mondial. Deuxième en 2005 et 2006 en catégorie 125 et 3ème l'an dernier en 250 cc, le finlandais a décidé cette année de plonger dans le grand bain.

Pour ce faire, le célèbre n°36 ne dispose pas de la moto la plus docile, bien au contraire ! En effet, la Desmosedici a laissé pantois d'illustres pilotes tels que Carlos Checa ou Sete Gibernau et surtout Loris Capirossi et Marco Melandri...

Mais Mika semble s'en moquer éperdument, comme l'illustre sa 8ème place au Qatar ! Largement satisfait de son premier résultat en catégorie reine, le pilote Pramac tentera dimanche de faire aussi bonne impression.

D'autant que Mika conserve d'excellents souvenirs du Japon : "je suis monté sur la plus haute marche du podium à trois occasions : en 2007 en 250 cc et en 2005 et 2006 en 125 cc", rappelle Kallio. Celui qui a porté haut les couleurs de Katoche sur le circuit de Honda, fera-t-il de même sur sa Ducat' cette année ?

Stoner semble le mieux à même de le faire mais qui sait ? "Si il se met à pleuvoir, comme l'annoncent les prévisions météo, ce pourrait être un week-end plein de surprises, y compris pour nous", avertit Fabiano Sterlacchini, directeur technique chez Pramac...

59. Sete Gibernau

D'accord, Sete Gibernau a été le plus farouche adversaire de Rossi à la grande époque des 990 cc, totalisant en 2003 et 2004 pas moins de 20 podiums, dont huit victoires. Mais en ce qui concerne les 800 cc, l'espagnol n'a pas beaucoup plus d'expérience que les trois autres "rookies"...

À l'issue d'une saison décevante chez Ducati en 2006 - soit juste avant l'arrivée des 800 cc -, Sete avait fait ses adieux à la compétition. Mais l'été dernier, l'espagnol n'a pas su décliner l'invitation de la firme bolognaise : tester les Desmosedici GP8 et GP9 au Mugello !

Et de fil en aiguille, Gibernau s'est retrouvé au départ du GP du Qatar, aux commandes d'une Ducati privée. Pour son grand retour, le n°59 - "son" n°15 étant pris par De Angelis - a signé une honorable 13ème place. Mais peut mieux faire, c'est certain.

72. Yuki Takahashi

Fameux constructeurs de motos, les japonais peinent davantage à imposer leurs pilotes en championnat du monde de vitesse. C'est d'autant plus vrai en catégorie reine, où évolue cette année Yuki Takahashi...

Moins charismatique que Kato, Abe ou Nakano - ce dernier est parti s'amuser au guidon d'une Aprilia en Mondial Superbike -, Takahashi a réalisé l'an dernier sa plus belle saison au niveau mondial, terminant 5ème du championnat 250 avec 167 points et 3 podiums en poche.

En quatre ans, Yuki n'est monté qu'à deux reprises sur la plus haute marche du podium - en 2006, en France et en Allemagne -, mais force est de constater qu'au guidon d'une Honda en retrait par rapport aux Aprilia, le pilote nippon a su faire preuve de ténacité !

Abonné au Top 10 depuis son arrivée au niveau international, Takahashi a déjà marqué son premier point en catégorie reine, il y a deux semaines à Losail. Le premier d'une longue série, indiscutablement. Mais le pilote du team Scot ira-t-il jusqu'à taquiner les hommes de tête ? L'arrivée ce week-end de "son" GP national pourrait nous donner une première indication...

88. Niccolo Canepa

Vainqueur de la Coupe Superstock 1000 en 2007 au sein du Ducati Xerox Junior Team, Niccolo Canepa est devenu l'an dernier pilote d'essai officiel pour la marque italienne en MotoGP et en Superbike.

Après une pige en Mondial SBK à Brno en 2008, auréolée d'une deuxième place sur la grille - des essais non transformé en course : un abandon et une 13ème place -, c'est finalement en MotoGP que va s'écrire la suite de sa carrière.

Au Qatar, le pilote d'à peine 21 ans s'est montré discret et prudent : "dans les derniers tours, je suis resté avec Toseland et j'ai appris beaucoup de choses", expliquait Niccolo, 17ème et dernier de la course nocturne.

Ce week-end, pour sa toute première visite au Japon, Canepa espère "faire beaucoup mieux". Prévoyant, le n°88 - "son" n°59 étant pris par Gibernau ! - du team Pramac avait d'ailleurs mis dans ses bagages sa Playstation afin de découvrir le circuit : "malheureusement, elle ne marche pas ici et je ne peux pas y jouer", s'est aperçu l'italien !

"Je vais donc apprendre tous les secrets de cette piste vendredi après-midi et samedi matin pendant les essais libres. Dommage", regrette le débutant, qui n'aura donc que 90 minutes pour mémoriser le tracé avant de se lancer pour la séance qualif'.