La FFMC Paris organisait cet après-midi une opération de sensibilisation sur les dangers du portable au volant. Malgré une faible mobilisation, 15 000 tracts et motocollants ont été distribués à des automobilistes plutôt réceptifs. Ambiance.
"Un accident, c'est simple comme un coup de fil"... C'est ainsi qu'une petite cinquantaine de motard(e)s abordent, en plein Paris, les automobilistes coincés dans les embouteillages aux abords de la Place Saint-Michel, dans le cadre de l'opération "Danger portable" mise en place par l'antenne Paris Petite Couronne (PPC) de la FFMC, la Mutuelle des motards, Moto Magazine et l'AFDM (Association de formation des motards).
"Les automobilistes sont très réceptifs, explique Laura, militante de la FFMC Paris Petite Couronne. "Nous constatons à peine 1% de réactions négatives et je remarque qu'elles proviennent quasiment toutes du même type d'individu : cadre supérieur, la cinquantaine et grosse berline, du genre je suis seul au monde dans ma voiture"...
Effectivement, sous un soleil radieux, au milieu des touristes et des terrasses de cafés, l'éclatant sourire et le regard ténébreux de Laura font mouche à tous les coups : tel chauffeur de bus s'empresse d'apposer le motocollant "Danger" sur sa vitre avant, tel automobiliste le colle immédiatement sur sa lunette arrière, tel autre préfère le glisser sur son tableau de bord pour pouvoir y penser lorsque son portable sonnera. D'autres, pris en flagrant délit de téléphone au volant, se déclarent "tout à fait conscients du danger pour les autres usagers de la route". Mais comme souvent, le responsable c'est l'autre...
Pourtant, "toutes les études montrent que le risque d'accident est multiplié par 4 lorsqu'on téléphone au volant et par 6 lors des premières secondes de communication", explique la FFMC qui considère que "les effets du portable sont comparables à ceux de l'alcool : les conducteurs ne prennent pas en compte les informations périphériques de leur champ de vision, plus des trois quarts oublient de s'arrêter aux passages piétons et un tiers seulement se souviennent des panneaux qu'ils viennent de croiser"... D'où les deux conseils prodigués aux automobilistes cet après-midi : "si je suis seul je coupe mon téléphone, si j'ai un passager je le lui passe pour qu'il prenne la communication".
Rappelons que téléphoner au volant peut maintenant coûter 2 points de permis. Pour les nouveaux conducteurs, trois infractions entraînent donc l'annulation pure et simple du permis.
D'autres opérations de ce type devraient avoir lieu en province dans le courant du mois, en attendant la grande manifestation nationale de la FFMC prévue pour le 14 juin prochain à Paris.
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