Ça y est, c'est fait. Progressivement mise en place depuis le 1er octobre, la nouvelle limitation de vitesse du périphérique parisien est effective sur son ensemble depuis hier, jeudi 10 octobre 2024. Les 160 panneaux portent désormais un petit 50 au lieu du précédent 70… et les radars ont été mis à jour !
Cela faisait neuf jours que, tronçons par tronçons, les panneaux de signalisation du périphérique parisien étaient remplacés : conformément au souhait de la - seule - mairie de Paris, ils affichent désormais une vitesse maxi de 50 km/h au lieu des 70 km/h en vigueur depuis 2014 (80 km/h à partir de 1994, 90 km/h à son ouverture en 1973).
Mis en œuvre depuis le 1er octobre 2024 mais gambergé depuis plusieurs années, cet abaissement arbitraire de la limitation de vitesse vise une diminution de multiples nuisances pour le demi-million de riverains… en heures creuses car autrement, les véhicules circulent à une allure moyenne de 37 km/h sur cette voie pas-si-rapide-que-ça !
"Cette semaine, nous allons passer le périphérique à 50 km/h", indiquait David Belliard à ses amis Facebook. Pour mémoire ou info, cet homme politique (EELV) de 46 ans est adjoint à la maire de Paris, en charge des mobilités, transports et transformation de l'espace public (et de l'éradication des véhicules "thermiques", via le stationnement payant, par exemple).
Ce fervent promoteur du deux-roues "musculaire" ou "à assistance nucléaire" reconnaît volontiers que cette mesure "aura peu d'impact en journée pour les automobilistes (on roule à moins de 50 sur le périph' en journée) mais, par contre, va faire gagner de la qualité de sommeil pour les 500000 personnes qui sont à proximité de cette autoroute. Parce que moins de vitesse = moins de bruit".
Selon lui toujours et "surtout, c'est un pas vers la transformation de cette autoroute qui n'a plus de sens aujourd'hui. Elle traverse la métropole, elle pollue et empêche des centaines de milliers de personnes de vivre correctement et elle est infernale pour celles et ceux qui l'utilisent".
Au cours du progressif remplacement des panneaux disposés sur les 70 kilomètres du "périf" (35 km dans un sens, 35 dans l'autre), ses utilisateurs ont profité d'une certaine clémence de la part des forces de l'ordre : les radars n'ont pas été mis à jours au fur et à mesure, ne flashant qu'au-dessus de 70 km/h y compris sur les tronçons fraîchement limités à 50.
"On a eu 10 jours de battements, de tolérance, le temps d'installer les 160 panneaux. On va passer dans une autre période, un autre chapitre de la vie de ce périphérique à 50 km/h", prévenait ce mercredi David Belliard, interrogé par nos confrères de BFM Paris Île-de-France. Il ainsi que "la préfecture de police fera appliquer cette mesure, le préfet de police me l'a confirmé".
Depuis hier (jeudi 10 octobre 2024), les 16 radars seraient donc opérationnels. Moto-Net.Com préfère employer ici le conditionnel, faute d'avoir déclenché l'un de ces astucieux boîtiers anti-somnolence (humour) en raison de sa grande prudence sur le mortel tracé de l'Ile de Man… de l'Ile-de France. Car n'en déplaise à Mme Hidalgo, le périphérique de la capitale serait majoritairement emprunté par des franciliens, et non des parisiens pure-souche.
Selon l'opposant Vincent Jeanbrun en effet, "cette mesure pénalise les travailleurs franciliens qui dépendent de cet axe essentiel chaque jour. Le périphérique n’est pas qu’un enjeu parisien : 80 % de ses utilisateurs ne sont pas Parisiens !", avance le maire de L’Haÿ-les-Roses et président du groupe Île-de-France Rassemblée à la région Ile-de-France
C'est pourquoi ce député (porte-parole du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée Nationale, par ailleurs soupçonné d'avoir attribué des logements appartenant à un syndicat intercommunal à deux collaborateurs, hum) vient de déposer une proposition de loi visant le transfert de la gestion du périphérique parisien à Ile-de-France Mobilités.
Pour appuyer sa proposition, Mr Jeanbrun a lancé une pétition en ligne. Il n'est pas le seul à chercher la célébrité le soutien auprès des français : un certain Renaud Siry (chanteur, compositeur, auteur et musicien) a recueillis près de 15 000 signatures virtuelles en un mois. Affaire à suivre sur MNC : restez connectés et prudents !
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