Malgré un exercice 2009 délicat, KTM conserve une stratégie innovante : 18 mois après la présentation de sa première moto électrique, la marque dévoile au Salon de Tokyo la gamme Freeride dont la commercialisation est prévue pour le printemps 2011.
Le big boss de KTM, Stefan Pierer, également président du lobby de l'industrie moto en Europe au sein de l'Association européenne de l'industrie motocycliste (ACEM), est un fervent partisan de la motorisation électrique.
L'avenir des loisirs vert passe par l'électrique !
Bien conscient des menaces qui pèsent sur les loisirs verts (normes plus strictes, difficultés croissantes pour l'organisation de compétitions, etc.), le grand patron autrichien avait même présenté le premier prototype KTM de moto électrique lors de la 5ème conférence annuelle de l'ACEM (lire MNC du 4 décembre 2008 : l'industrie de la moto défend son avenir en Europe).
Trompeusement rebaptisée "Zéro émission" - cette terminologie fait l'impasse sur les rejets polluants engendrés par la fabrication, les recharges et le retraitement des batteries -, ce nouveau segment très tendance (lire notamment MNC du 3 février 2010 : développement timide du deux-roues électrique en France) serait la solution idéale pour assurer la pérennité du tout-terrain selon KTM : silencieuse et non polluante en action, la moto électrique possède effectivement des atouts non négligeables.
Un projet capital pour KTM |
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Annoncées comme "extrêmement légère, sportives et puissantes", ces deux machines en phase de finalisation - un modèle enduro et un autre typé supermotard - sont actuellement présentées à Tokyo et devraient être commercialisées "dès la fin du printemps prochain". Elles bénéficieront en outre d'une homologation permettant un usage sur route ouverte.
Commercialisation au printemps 2011
Au premier coup d'oeil, les KTM "à jus" ne diffèrent guère de la production à combustion du constructeur, tant l'intégration du moteur électrique développant de 10 à 30 ch et 43 Nm de couple à 500 tr/mn et de la batterie de 300 volts est particulièrement réussi.
Fines, racées et légères (90 kg en ordre de marche), les KTM Freeride reprennent les meilleurs composants de la marque orange : châssis Delta Box avec éléments forgés en aluminium, fourche inversée WP, jantes de 21 pouces, disques de freins "pétales" pincés par des étriers radiaux, etc.
Selon KTM, ce freinage est en outre couplé à un système de récupération d'énergie, à l'image de ce qui se pratique en Formule 1 : un détail d'importance qui permettra peut-être aux puristes d'oublier que l'absence d'embrayage (la transmission est directe du moteur à la chaîne) a poussé KTM à basculer la commande de frein arrière au guidon !
Sous la barre des 10000 euros
Annoncée comme un "projet typiquement KTM, extrêmement innovateur, courageux et rempli d'ambitions sportives" par Gérald Kiska, le designer en chef de la marque, cette gamme Freeride posséderait les performances d'une 125 cc 2-temps (malgré une vitesse de pointe de 70 km/h) pour un tarif que le constructeur pense pouvoir maintenir sous la barre des 10 000 euros.
L'autonomie de la batterie lithium-ion (amovible) oscillerait entre 45 et 60 minutes, tandis que son rechargement complet demande tout de même une heure et demie. Ces contraintes sont sans doute surmontables dans le cadre d'une compétition off-road (avec fourgonnette pour emporter le dispositif de rechargement, ou des batteries pré-chargées), mais elles limitent encore fortement les perspectives d'un usage quotidien.
Néanmoins, comme le souligne constructeur aux 160 titres mondiaux, "des avancées technologiques significatives sont attendues dans les prochaines années". Concernant l'autonomie bien sûr, mais aussi les possibilités de recharge des batteries, estimées à environ 500 cycles sur ces ambitieuses KTM Freeride. A suivre : restez connectés branchés !
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