Julie Vanneken, seule fille en course sur l'Africa Eco Race

Julie Vanneken, commerciale moto chez BMW Azzurro dans l'Essonne, en région parisienne, dispute actuellement sa troisième édition de l'Africa Eco Race et compte bien, cette année encore, rallier le Lac Rose sur sa KTM °158.

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Agée de 34 ans, Julie pratique l'enduro depuis 2012, roule au quotidien sur une R1200RT et a couru le Rallye des Gazelles au Maroc en 2014 et 2015 avec Aurélie Lecointre.

Inscrite à l'Africa Eco Race en 2017, elle termine 21ème pour sa première participation mais doit abandonner sur blessure en 2018 alors qu'une autre française roulait en catégorie féminine : Lydia Truglio Beaumont (Honda n°131), victime d'une très grave chute dont elle se remet courageusement.

"Je suis très heureuse d'être là pour la troisième année consécutive et je vais gérer le rallye un peu différemment cette année car on apprend de ses erreurs", déclarait Julie au départ à Monaco ce 31 décembre, au guidon de sa KTM 450 Rally Replica dont la déco 2019 est "un petit clin d’œil à l’histoire, avec les couleurs de Gaston Rahier, pilote belge ayant participé douze fois au Dakar et vainqueur en 1984 et 1985 sur une BMW".

Exigence et abnégation

Engagée en catégorie "Malle Moto" (pilote privé sans assistance) après un entraînement dans les dunes du Maroc avec  le spécialiste du Dakar Jean Brucy (16 fois à moto, 11 en auto), cette trentenaire dynamique a connu son lot de problèmes techniques comme un fil de Tripmaster sectionné sur les pistes marocaines à cause des vibrations...

Dépannée par deux concurrents de la catégorie auto, la vaillante motarde a réussi à rallier le bivouac tard dans la nuit malgré la poussière dégagée par les 4x4 afin de reprendre la course dès le petit matin. "Julie est un parfait exemple de ce que la femme est en capacité de réaliser sans avoir rien à envier au public masculin", explique Eric, son coach et préparateur mental depuis 2014 : "par sa force, sa volonté, son courage, son obstination et toutes les valeurs qui sont les siennes, elle a déjà pu démontrer que les femmes méritent tout autant que les hommes le respect et l'admiration au travers d'un sport qui demande beaucoup d'exigence et d'abnégation".

Son préparateur moto David Bernier, motard du peloton d'acrobatie de la Garde républicaine devenu instructeur moto en gendarmerie, a été "immédiatement attiré par son défi sportif et sa passion que je partage. Avec sa combativité et son enthousiasme, c'est une personne des plus attachantes que l'on a envie d'aider à réussir au mieux son aventure physique et humaine".

"Voyager sans rencontrer l'autre, ce n'est pas voyager"

"Quand on rencontre Julie pour la première fois, on comprend assez vite que c’est une femme qui vit à 200%, qui sait ce qu’elle veut et qui va au bout de ses rêves", confirme de son côté Guillaume, qui assure sa communication pendant la course. "Elle a aussi ce côté fédérateur qui donne envie de la suivre et de l’accompagner dans ces aventures. Elle se débrouillerait très bien toute seule, mais elle tient à partager cela avec nous pour notre plus grand plaisir. Elle a beaucoup de qualités qui font sa force une fois sur la moto".

Citant la célèbre voyageuse du début du XXème siècle Alexandra David Neel - "voyager sans rencontrer l'autre ce n'est pas voyager, c'est se déplacer" -, Julie explique que pendant l'Africa Race elle ne voyage pas : "je m'aventure, je traverse, mais pas seulement ! Je rencontre et je partage des moments de vie avec vous et avec eux sur le terrain !"

40ème au classement général moto hier après la troisième étape, Julie Vanneken poursuit son chemin vers Dakar avec tous les encouragements de l'équipe MNC !

Préparation de la moto pour l'Africa Eco Race 2019

Entraînement dans les dunes marocaines