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Paris, le 31 juillet 2013

Moto GP : Crutchlow sera fixé à Indianapolis

Moto GP : Crutchlow sera fixé à Indianapolis

Cal Crutchlow est actuellement le pilote le plus convoité du plateau : Yamaha souhaite le reconduire chez Tech3, mais le Britannique est assidument courtisé par Ducati et Honda... Lin Jarvis, le boss du team officiel Yam', fait le point sur la situation de l'enfant terrible du MotoGP.

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Cal Crutchlow est actuellement le pilote le plus convoité du plateau : Yamaha souhaite le reconduire chez Tech3, mais le Britannique est assidument courtisé par Ducati et Honda... Lin Jarvis, le boss du team officiel Yam', fait le point sur la situation de l'enfant terrible du MotoGP.

L'homme du plateau

Pour sa troisième saison en MotoGP, Cal Crutchlow est parvenu à réunir tous les éléments pour briller aux avant-postes : incontestablement rapide à ses débuts mais trop irrégulier, le Britannique a canalisé sa fougue et son talent et se bat désormais sans complexe avec l'élite de la catégorie reine.

Rossi : "Yamaha est mon équipe, la M1 est ma moto"

Valentino Rossi suscite aussi beaucoup d'interrogations concernant la suite de sa carrière : que fera la star transalpine à l'expiration de son contrat dans le team officiel Yamaha, fin 2014 ? S'il est encore compétitif - il aura 35 ans -, le n°46 voudra sans doute continuer à courir, quitte à risquer de faire la fameuse "saison de trop".

"Pour moi, Yamaha est mon équipe ! Et plus important encore, la M1 est ma moto. Tant que je serai compétitif et que je pourrai lutter pour le podium, je continuerai avec Yamaha", assure le nonuple champion du monde. Pas sûr en revanche qu'il dispose encore d'une place sur "sa" moto : Lorenzo sera reconduit en priorité en 2015, tandis que Pol Espargaro se serait vu promettre un guidon d'usine chez Yamaha...

Conscient de ne plus bénéficier des mêmes privilèges qu'aux heures glorieuses où il écrasait le MotoGP, le Docteur fait donc profil bas en admettant par exemple avoir pêché par excès d'orgueil lorsqu'il a demandé à Yamaha de choisir entre Lorenzo et lui fin 2010.

"Au début, je ne comprenais pas pourquoi Yamaha avait mis Lorenzo dans mon équipe. Mais au fil des ans, j'ai réalisé qu'ils avaient raison. Ils devaient penser à l'avenir. Et puis j’ai rencontré d’autres problèmes, comme la retraite de Furusawa (Masao Furusawa, le père de la M1, NDLR), c’était mon ami et je ne savais pas si Yamaha allait continuer à me traiter de la même façon. Aujourd'hui, je sais que je me suis inquiété pour rien. Yamaha continue à me traiter comme lors de mes meilleures années". Pourvu que ça dure...

Cinquième du classement provisoire avec quatre podiums à son actif,  le champion du monde Supersport 2009 s'est offert sa première pole position à Assen et compte régulièrement parmi les prétendants légitimes à la victoire.

Grande gueule et brut de fonderie, le n°35 jouit de surcroît d'une popularité grandissante auprès du public, qui adore ses réparties sans langue de bois et ses prises de positions tranchées.

Rien d'étonnant dans ces conditions à voir les autres constructeurs tenter de chaparder cette prometteuse "pépite" à Yamaha : Ducati le courtise pour remplacer Nicky Hayden, tandis que les dirigeants de Honda le verraient bien au guidon de la RC213V de Stefan Bradl chez LCR...

"Nous adorerions voir Cal rester avec nous l’an prochain mais nous réalisons que ses performances sont extrêmement bonnes et que, par conséquent, il attire aussi nos concurrents", reconnait Lin Jarvis, directeur général du team Yamaha Factory.

"J’espère qu’il restera chez Tech3 Yamaha", poursuit le boss des Bleus qui explique que le blason d'Iwata a fait un "gros effort" financier pour tenter de retenir Cal Crutchlow. Selon lui, la question devrait être réglée avant la prochaine course, le 18 août à Indianapolis (USA).

"Je pense que Cal est très content de son team, de sa moto et de là où il est, mais c’est un pilote professionnel et il arrive à un moment très important de sa carrière : c’est une période où un pilote doit faire de l’argent et nous, les trois parties (Tech3 qui détient son contrat, Yamaha et Monster, le sponsor-titre du team, NDLR) essayons de faire un effort suffisant pour qu’il reste".

"Il a deux autres possibilités sérieuses et peut-être que ces deux compagnies ont actuellement plus d’argent à proposer que nous", s'inquiète Lin Jarvis avant de rappeler qu'il n'est pas possible à l'heure actuelle pour Yamaha d'accéder à la requête de Crutchlow : piloter une moto officielle.

"Cal arrive au moment où il pourrait passer à l’échelon supérieur, mais nous sommes déjà au complet. Valentino (Rossi, NDLR) et Jorge (Lorenzo, NDLR) ont des contrats de deux ans et nous n’avons donc pas de place dans le team Yamaha Factory", analyse le dirigeant du team qui sait que Ducati possède a contrario les moyens et l'opportunité d'offrir un guidon d'usine à Crutchlow...

Sur le papier, Yamaha ne peut donc pas lutter : Crutchlow rêve d'un statut - et du salaire - de pilote d'usine depuis deux saisons, et Ducati lui offre sur un plateau. Seul hic : la Desmosedici brise actuellement plus de carrière qu'elle n'offre de possibilités de se battre devant...

Cal Crutchlow le sait, tout comme il sait que sa M1 lui permet en revanche de jouer le podium - voire la victoire - à chaque course.

Pour le garder, Yamaha doit donc revoir son salaire à la hausse et lui octroyer un statut de pilote semi-officiel : si ce n'est pas le constructeur aux diapasons qui le fait, il se pourrait bien que ce soit Honda qui "rafle la mise" en lui proposant ce type d'arrangements via le team LCR. Quand bien même l'équipe de Lucio Cecchinello s'avoue très satisfaite des prestations de Bradl et que celui-ci dispose du soutien de Honda Allemagne...

"Merci de ne pas me dire pour qui je dois courir"

Et l'intéressé, qu'en pense-t-il ? "OK, tout le monde se préoccupe de mon avenir : je suis encore en discussions et je devrais en savoir plus bientôt", a tweeté Crutchlow lundi. "Je tiens à remercier tout le monde pour vos tweets et vos inquiétudes au sujet de ce que je ferai la saison prochaine. Quant au moment où la décision sera prise, je l’annoncerai moi-même. En attendant, tout le reste n’est que spéculation !", s'amuse le n°35... avant de changer de ton !

"Mais merci de ne pas me dire pour qui je dois courir ou non. Je comprends que tout le monde pense à des teams différents, mais un vrai fan me soutiendra quoi qu’il arrive", a-t-il sèchement répliqué à tous ceux qui lui reprochent de songer à quitter un team compétitif pour des raisons financières...

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