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ESSAI
Paris, le 29 mai 2009

La Supersport qui fait trembler le Japon !

La Supersport qui fait trembler le Japon !

La Triumph Daytona terrorise la catégorie Supersport depuis 2006, grâce à son châssis rigoureux et son trois-cylindres enchanteur de 675 cc ! Peaufinée en 2009, la sportive anglaise n'a rien perdu de son charme et élève le niveau d'un cran... Essai !

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Gare aux freinages réflexes !

Essai Triumph 675 Daytona 2009 : la Supersport qui fait trembler le Japon !

Énergique et volontaire sur tous les rapports, la Daytona 2009 permet de musarder le nez au vent avec son passager - qui appréciera la position pas trop repliée, la selle droite et l'absence de vibrations -, tout enroulant sur le couple pour ne pas le secouer à chaque passage de vitesse. Bénéficiant d'une motricité sans faille, le nouvel amortisseur absorbe les bosses avec sécheresse mais efficacité. Il est désormais plus facile de conserver un bon rythme sur des vicinales défoncées... tant que vos lombaires et vos poignets le supporteront !

De même, pilote et passager peuvent remercier Triumph des progrès apportés à la remise des gaz : si l'accélérateur conserve un soupçon de brutalité - surtout sensible en sortie de virages serrés en première ou en seconde -, le phénomène est bien moins marqué que sur le précédent modèle. Dommage que les ingénieurs n'aient pas tenté d'éradiquer le sifflement de la transmission primaire qui, pour certaines oreilles sensibles, gâche quelque peu la mélodie jouée par le trois-cylindres.

Essai Triumph 675 Daytona 2009 : la Supersport qui fait trembler le Japon !

Enfin, ce millésime 2009 brille par l'incroyable puissance et surtout le mordant du dispositif de freinage entièrement radial ! Séduisant en diable, l'étrier monobloc Nissin étrenné par l'anglaise n'est pas là que pour la frime : allié à un maître cylindre radial et à des durits tressées, le freinage se dose d'un doigt - sur route - tant la puissance déboule rapidement !

Sans le vouloir, il est possible de décoller la roue arrière lors d'un freinage trop brutal et l'expression "lécher le levier" en entrée de courbe prend ici tout son sens : attrapé avec conviction, le levier droit plante littéralement la roue avant dans le bitume ! Le top pour arsouiller sur piste - ou sur des routes archi-connues -, moins pour appréhender une situation d'urgence... comme un tracteur qui coupe la chaussée en pleine courbe !

La même vigilance sera de mise en ville et sous la pluie, d'autant qu'en l'absence d'anti-dribble et au vu du faible taux de rainurage des Pirelli d'origine, mieux vaut redoubler de prudence ! Moins sensible, l'unique disque arrière de 220 mm avec étrier à simple piston s'acquitte correctement de sa tâche et permet de rattraper une trajectoire un peu large.

Essai Triumph 675 Daytona 2009 : la Supersport qui fait trembler le Japon !

Reste qu'avec pareil outil entre les mains, rater son point de corde est du domaine de l'anecdotique, tant la maniabilité et surtout la réactivité de la moto placent ses limites à des années lumières !

D'autant que la Dayto' fait preuve d'une bonne volonté réjouissante : bien sûr, un petit déhanchement sera toujours accepté avec plaisir pour mieux se "fondre" avec la bête et aborder une courbe genou au sol, mais la bougresse sait faire preuve d'ouverture et accepte que son pilote ait oublié sa combinaison et ses sliders : sans bouger une fesse ni forcer sur les demis-guidons, les 162 kg à sec de la moto s'emmènent à vive allure sans transpirer : chapeau les ingénieurs d'Hinckley !

Dernier point et pas le moindre, la Triumph 675 Daytona reste l'une des Supersport les moins chères du marché, malgré une légère augmentation qui place son prix à 10 990 €. Seule la 600 GSX-R parvient lui faire les freins avec ses 10 699 €, mais la Suz' ne boxe pas tout à fait dans la même catégorie - malgré d'excellentes prestations. Il faut plutôt se tourner vers la "tueuse de chrono", la Yamaha R6 et ses 12 099 €, pour mieux mesurer le tour de force réalisé par le constructeur anglais.

Concevoir une moto à partir d'une feuille blanche qui soit véritablement capable de tenir la dragée haute aux fleurons sportifs des plus grands constructeurs motos, tout en contenant son coût, c'est tout simplement du jamais vu dans la production européenne !

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Bonjour, j'ai équipé ma 675 de 2007 d'un amortisseur Ohlins avec compression du ressort règlable par verin hydraulique, et la fourche est préparée par Delcamp. Ceci permet de récupérer de la course (trop courte d'origine), et de l'hydraulique plus sensible qui fonctionne dès les premiers millimètres de course. De la sorte au freinage la moto plonge moins. Bref sur circuit l'apport est majeur, au Mans j'avais vraiment l'impression que le circuit avait été resurfacé. Sur départementale à l'attaque la stabilité de la machine est sans faute, même en arrivant sur les portions bosselées sur l'angle. Après avoir usé les Pirelli Super Corsa d'origine, excellent, j'ai monté des Michelin Power Race (bi gomme). La machine est très vive, mais gros problème elle se relève au freinage. Très gènant sur route. Je viens de monter des Dunlop Roadsmart dont j'espère qu'ils dureront plus longtemps. Mais il ne sont pas asez pointus à mon goût, la machine a perdu de sa vivacité. Bref j'aurais du remettre des Pirelli Super Corsa Pro. En conclusion : Triumph a fait des économies sur les suspensions, payez vous une préparation fourche (env 250 eur) et un bon amorto (1000 à 1200 eur), et vs aurez une machine extraordinaire. Et pas besoin de se jetter sur le dernier modèle car il a peu évolué. Je précise que ma moto est 100% origine, y compris le pot. Seule la cartographie a été changée par celle d'origine (version UK). J'ai 18.000 km au compteur ... et je ous laisse car je pars rouler ds les belles routes grenobloises ! A+

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèle : 3310 km au compteur, équipé d'un silencieux Arrow
  • Pneus : Pirelli Diablo Supercorsa SP neufs
  • Parcours : 830 km (route, ville et autoroute)
  • Conso moyenne : de 6,7 à 8,8 l/100
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS

 
  • Légèreté et maniabilité
  • Aptitudes à l'arsouille
  • Moteur disponible et volontaire
  • Sonorité grisante
  • Rapport qualité / prix
 
 
 

POINTS FAIBLES

 
  • Manque d'audace esthétique pour certains
  • Rigidité et position fatigantes sur petites routes
  • Train avant nerveux et frein très mordant sur route
  • Bridage frustrant pour qui a goûté la version libre !