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Paris, le 12 janvier 2015

L'Etat veut taper plus fort en termes de sécurité routière...

L'Etat veut taper plus fort en termes de sécurité routière...

Malgré son arsenal répressif toujours plus sophistiqué, le gouvernement peine à atteindre ses objectifs en termes de sécurité routière. Pire : le nombre de morts sur les routes en 2014 sera probablement supérieur à 2013, une première depuis 12 ans. Face à cet affront, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, prépare…

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Malgré son arsenal répressif toujours plus sophistiqué, le gouvernement peine à atteindre ses objectifs en termes de sécurité routière. Pire : le nombre de morts sur les routes en 2014 sera probablement supérieur à 2013, une première depuis 12 ans. Face à cet affront, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, prépare un plan "très offensif"...

"Il faut mettre le paquet"
L'année 2015 promet d'être délicate pour les usagers de la route… Face aux critiques essuyées à propos des mauvais chiffres de la sécurité routière en 2014, le gouvernement réagit en effet à sa manière habituelle : en promettant encore et toujours plus de répression.
"Je présenterai un plan global très offensif au mois de janvier qui touchera à tous les sujets qui peuvent représenter des risques et augmenter le nombre d'accidents, de blessés et de morts", a prévenu le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en marge de la projection d'un émouvant court-métrage de prévention routière contre l'envoi de SMS au volant réalisé par Mathieu Amalric https://www.youtube.com/watch?v=YxNd0V6EjAk
La cause de cette stratégie "offensive" ? L'inquiétante hausse des statistiques d'accidentologie routière, de +13,6% en octobre, http://www.moto-net.com/actualites-motos-B7749-S%C3%A9curit%C3%A9-routi%... puis de +10,7% en novembre dernier. Ainsi, même si les chiffres du bilan annuel ne sont pas encore officialisés, le nombre de morts sur les routes en 2014 devrait augmenter de "100 à 150" par rapport à 2013, pour s'établir à "3250", estime le délégué interministériel à la sécurité routière, Jean-Robert Lopez.
Un véritable camouflet pour le gouvernement, dont l'objectif d'atteindre "2000 morts sur les route en 2020" paraît difficilement tenable dans ces conditions. Pourtant, au lieu de réfléchir aux raisons de cet échec et de réfléchir à d'autres biais que la répression aveugle pour arriver à ses fins, le gouvernement préfère poursuive tête baissée dans son "flicage" tous azimuts du réseau routier français.
"Les chiffres ne sont pas à la hauteur des espérances. Il faut donc mettre le paquet", assure Cazeneuve. Diantre : le paquet, carrément ! Mais de quel type, ce paquet ? Du genre "paquet cadeau" comme des stages de prévention offerts ou un abaissement du taux de la TVA sur les équipements moto ? Ou plutôt des paquets gris de forme rectangulaire, dotés d'un flash et relié au centre de traitement automatisé des infractions à Rennes ? On vous laisse deviner ! 
"Compte tenu du relâchement de certains comportements, il faut aller plus loin, faire plus vite, taper plus fort", prévient le ministre de l'Intérieur, qui souhaite appliquer "une action qui conduise à regarder tous les risques et, face à chaque risque, à développer des actions pertinente".
Le retour de la limitation à 80 km/h
Parmi ces actions pertinentes, le déploiement de 200 radars "double face" et aussi cette "bonne vieille" initiative d'abaisser de 90 à 80 km/h la vitesse sur le réseau secondaire. Annoncé sous forme d'expérimentation dans quelques départements par son prédécesseur Manuel Valls, ce projet de limitation ultra-contesté refait surface dans la bouche de ministre de l'Intérieur…
Cependant, Bernard Cazeneuve ne paraît pas franchement emballé par cette mesure, ni convaincu par son intérêt véritable en termes de vies sauvées, estimé à "350 à 400 vies par an" selon certains experts dont Philippe Lauwick, président de la commission chargée d'examiner l'opportunité d'une baisse des vitesses sur le réseau secondaire sans terre-plein central.
"Une mesure de sécurité routière ne peut être bien appliquée que si elle est comprise et acceptée par le plus grand nombre", réplique Cazeneuve en sous-entendant donc que cet abaissement n'entre pas dans cette définition.
"Une mesure polémique n'atteindra pas son but", souligne-t-il en faisant référence aux nombreuses levées de bouclier suscitées auprès des automobilistes et des motards lors de la présentation de ce projet.
Mais malgré son scepticisme et son désir d'agir comme d'autres causes d'accidentalité comme l'alcool et les stupéfiants, le ministre de l'Intérieur a toutefois admis que l'abaissement de la vitesse était effectivement à l'ordre du jour, sur "un ou deux segments particulièrement accidentogènes".
Sans donner plus de précisions sur le calendrier de cette démarche et son possible élargissement à l'intégralité du réseau secondaire, Bernard Cazeneuve s'est ensuite engagé à renforcer les "actions de sensibilisations contre les mauvais comportements", tels l'usage du téléphone au volant, le non-port de la ceinture et la conduite sous stupéfiants.
Bref, des menaces, quelques promesses et toujours plus de durcissement, soit globalement le même discours et les mêmes méthodes qu'à l'accoutumée lorsque les chiffres ne sont pas bons. Avec, potentiellement, le risque de voir la courbe d'accidentologie rester sur la même tendance… 

"Il faut mettre le paquet"

L'année 2015 promet d'être délicate pour les usagers de la route... Face aux critiques essuyées à propos des mauvais chiffres de la sécurité routière en 2014, le gouvernement réagit en effet à sa manière habituelle : en promettant en substance toujours plus de répression.

"Je présenterai un plan global très offensif au mois de janvier qui touchera à tous les sujets qui peuvent représenter des risques et augmenter le nombre d'accidents, de blessés et de morts", a prévenu le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en marge de la projection d'un émouvant court-métrage de prévention routière contre l'envoi de SMS au volant.

La cause de cette stratégie "offensive" ? L'inquiétante hausse des statistiques d'accidentologie routière, de +13,6% en octobre dernier, puis de +10,7% le mois suivant. Ainsi, même si les chiffres du bilan annuel ne sont pas encore officialisés, le nombre de morts sur les routes en 2014 devrait augmenter de "100 à 150" par rapport à 2013, estime le délégué interministériel à la sécurité routière, Jean-Robert Lopez.

Un véritable camouflet pour le gouvernement, dont l'objectif d'atteindre "2000 morts sur les route en 2020" paraît difficilement tenable dans ces conditions. Pourtant, au lieu d'analyser les raisons de cet échec et de réfléchir à d'autres biais que la répression aveugle pour arriver à ses fins, le législateur préfère poursuive tête baissée dans son "flicage" tous azimuts du réseau routier français...

"Les chiffres ne sont pas à la hauteur des espérances. Il faut donc mettre le paquet", assure Cazeneuve. Diantre : le paquet, carrément ! Mais de quel type, ce paquet ? Du genre "paquet cadeau" comme des stages de prévention offerts ou un abaissement du taux de la TVA sur les équipements moto ? Ou plutôt des paquets gris de forme rectangulaire, dotés d'un flash et relié au centre de traitement automatisé des infractions à Rennes ? On vous laisse deviner...

"Compte tenu du relâchement de certains comportements, il faut aller plus loin, faire plus vite, taper plus fort", prévient le ministre de l'Intérieur, qui souhaite appliquer "une action qui conduise à regarder tous les risques et, face à chaque risque, à développer des actions pertinente".

Le retour de la limitation à 80 km/h

Parmi ces actions jugées "pertinentes", le déploiement des radars "double face" actuellement en expérimentation et aussi le retour de cette "bonne vieille" initiative d'abaisser de 90 à 80 km/h la vitesse sur le réseau secondaire. Annoncé sous forme "d'expérimentation dans quelques départements" par son prédécesseur Manuel Valls, ce projet ultra-contesté refait surface dans la bouche de ministre de l'Intérieur.

Cependant, Bernard Cazeneuve ne paraît pas franchement emballé par cette mesure, ni convaincu par son intérêt véritable en termes de vies sauvées, estimé à "350 à 400 vies par an" par certains experts mandatés par la commission chargée d'examiner l'opportunité d'une baisse des vitesse sur le réseau secondaire.

"Une mesure de sécurité routière ne peut être bien appliquée que si elle est comprise et acceptée par le plus grand nombre", rappelle Cazeneuve en sous-entendant donc que cet abaissement n'entre pas dans cette définition...

"Une mesure polémique n'atteindra pas son but", souligne-t-il en faisant référence aux nombreuses levées de boucliers des automobilistes et des motards lors de la présentation de ce projet. Mais malgré son scepticisme et son désir affiché d'agir sur d'autres causes d'accidentalité comme l'alcool et les stupéfiants, le ministre a admis que l'abaissement de la vitesse était effectivement à l'ordre du jour, mais uniquement sur "un ou deux segments particulièrement accidentogènes".

Sans donner plus de précisions sur le calendrier de cette démarche et son possible élargissement à l'intégralité du réseau secondaire, Bernard Cazeneuve s'est ensuite engagé à renforcer les "actions de sensibilisations contre les mauvais comportements" comme l'usage du téléphone au volant, le non-port de la ceinture et la conduite sous stupéfiants. 

Des initiatives louables, auxquelles s'ajoutent aussi son intention d'accroître les "politiques de prévention en milieu scolaire", notamment autour de la récente réforme du permis de conduire autorisant la conduite accompagnée dès l'âge de 15 ans. Ouf : un peu de prévention trouve tout de même sa place dans ce nouveau plan "très offensif"...

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Combien ce genre de velleités politiques paraissent dérisoires à côté de ce que nous venons de vivre !! Les citoyens français attendent de leur Etat qu'il les protège de la folie meurtrière de certains individus. Pas qu'il transforme chaque citoyen en délinquant potentiel par l'allongement d'une liste répressive, déjà fort longue, et, comme 2014 l'a prouvé, passablement inutile...

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