GP de Malaisie - Marquez (4ème) : "On a gagné le titre constructeur, c'est une première étape"

Marc Marquez, Honda Repsol (7ème en qualifs et 4ème en course) :  "Aujourd'hui c'était la course la plus compliquée qu'on pouvait avoir en vue du championnat, à cause de la pluie qui rendait la piste extrêmement glissante. J'ai quand même pris un bon départ et j'ai essayé d'attaquer dès le début, car je ne voulais pas rester englué au milieu du peloton. Puis j'ai tenté de prendre mes marques et de me mettre dans le rythme, mais j'ai vu que les deux Ducati étaient très rapides donc j'ai décidé de ne pas prendre trop de risques, de rester calme et de marquer des points au championnat".

"J'ai pensé aller chercher Zarco, mais le risque était trop important pour gagner seulement 24 points au lieu de 21. Ce n'était pas la course pour gagner le titre, mais pour s'en rapprocher. Je suis content car après un week-end difficile sur un circuit où l'on a toujours du mal, on parvient à terminer quatrième. Bien sûr, maintenant il faut rester concentré, bien s'entraîner cette semaine et travailler pour être à 100% dimanche à Valence (le 12 novembre, NDLR), sans trop se reposer sur notre avance. Aujourd'hui on a gagné le titre constructeur, c'est une première étape"...

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L'analyse Moto-Net.Com : Auteur d'un départ phénoménal depuis sa 7ème place sur la grille sans toutefois être en mesure de faire le holeshot, le tenant du titre mondial - et grand favori à sa propre succession - a délibéremment choisi de ne pas prendre de risques inconsidérés en allant chercher les deux officiels Ducati pour la victoire du GP de Malaisie, ni même Johann Zarco pour le podium.

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Troisième pendant les quatre premiers tours derrière Zarco et Lorenzo, Marquez n'a ensuite pas pu résister aux assauts de Dovizioso et lui cède la place sur le podium virtuel dans le cinquième tour. Dès lors, la position du pilote Honda n'évolue plus jusqu'au drapeau à damiers, tandis que l'officiel Ducati, parti troisième, réalise la course idéale en se frayant petit à petit un chemin vers la plus haute marche. Honnête, le n°93 reconnaît que la pression du titre a joué un rôle car il se sentait mal à l'aise avec sa moto depuis l'entame du week-end : "je suis humain et quand on se bat pour le championnat, le moindre petit mouvement donne l'impression d'une énorme chute".

Le GP de Malaisie a donc pu manquer de ce petit grain de folie qui pimente les débats sur la piste, mais en termes de championnat du monde, le calcul de Marquez était le seul recevable hier à Sepang : en risquant de se mettre par terre pour tenter d'empocher les 25 points de la victoire - ou même les 16 du podium -, l'officiel Honda serait arrivé à Valence non pas avec une confortable avance de 21 points, mais il aurait permis à son seul et unique rival pour le titre de réduire son retard à seulement 6 petits points...