GP de France MotoGP - Dovizioso (abandon) : "C'est une erreur inacceptable mais je reste confiant pour le championnat"

Andrea Dovizioso, Ducati (5ème en qualifs et abandon en course) :  "C’est inacceptable de faire ce genre d’erreur, surtout quand vous êtes plus rapide que les autres. D’habitude, ça ne me ressemble pas. Je suis parti un peu large, l’arrière de la moto s’est mis à bouger... mais je ne m’attendais pas à perdre l’avant. Je suis très déçu, autant pour moi que pour le team".

"Nous avions pourtant fait un excellent travail : en début de week-end nous étions assez loin, mais séance après séance nous avons progressé. Nous avions tout réalisé parfaitement, la moto fonctionnait à merveille ce dimanche. C’était une journée où nous pouvions inscrire beaucoup de points".

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"Ceci étant, nous étions une nouvelle fois très rapides et c’est ce qui importe. Nous avons les moyens de récupérer ces points perdus, donc je reste confiant pour le championnat. Je pense que nous pouvons être compétitifs sur tous les circuits et notamment au Mugello".

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L'analyse Moto-Net.Com : Marc Marquez, vainqueur du GP de France 2018 avoue sans détour que le pilote qu'il redoutait le plus au Mans était Andrea Dovizioso, auteur de simulations de course très consistantes sur sa Desmosedici officielle. Malgré sa pole record, Johann Zarco inquiétait moins le n°93 que l'officiel Ducati, tout juste reconduit chez les Rouges de Bologne jusqu'en 2020.

Au point que Marquez admet avoir pu réduire ses efforts après la chute de son rival italien : "les autres pilotes étaient moins rapides que Dovi", explique Marquez qui ne s'est toutefois pas épargné pour maintenir à distance "Petrux" et le Docteur, comme en témoigne un rattrapage "coude-par-terre" dans le virage 3 dont l'acrobate du MotoGP a le secret !

Cette capacité à défier les lois de l'équilibre a en revanche fait défaut à "DesmoDovi", qui a perdu l'avant dans la Chapelle au 5ème tour juste après avoir pris les commandes à son coéquipier Jorge Lorenzo. Trop vite, trop d'angle, trop large : les explications ne manquent pas pour expliquer la chute de l'italien, qui n'en revenait pas de terminer sa course dans les graviers...

Contenders crash at Le Mans: @JohannZarco1, @AndreaDovizioso and @andreaiannone29 

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— MotoGP (@MotoGP) 20 mai 2018

Cette erreur s'avère d'autant plus pénalisante au championnat qu'il s'agit de son deuxième résultat blanc consécutif après le spectaculaire "strike" avec Lorenzo et Pedrosa à Jerez. Une situation rarissime pour le natif de Forlimpopoli, qui brille habituellement par sa régularité aux avant-postes... 

Andrea Dovizioso redescend ainsi au neuvième rang du classement provisoire, à 49 points du leader Marc Marquez. Soit presque deux courses de retard sur l'officiel Honda, dont la vitesse et la constance s'annoncent aussi redoutables qu'en 2014...

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Pour se consoler, le n°4 rappelle que sa situation n'était guère meilleure l'an passé à ce stade de la saison : son solde de points après les cinq premières courses 2017 était de 54, avec seulement une incursion sur le podium au Qatar. Cette année, le transalpin est effectivement plus "costaud", comme en témoigne sa victoire à Losail.

Reste que le niveau aux avant-postes est davantage resserré qu'en 2017 : derrière l'intouchable Marquez, Zarco, Iannone, Crutchlow et Petrucci jouent régulièrement des coudes pour accéder au podium. Sans oublier Valentino Rossi, souvent bien placé malgré ses soucis récurrents avec la Yamaha.

Lorenzo n'a pas pu "tenir physiquement"

De l'autre côté du box Ducati, le bilan est à peine meilleur : certes, Jorge Lorenzo s'est de nouveau montré en tête de la course pendant neuf tours, mais sa performance a comme souvent viré au feu de paille... Dépassé par Marquez dans la 10ème boucle, "Jorgeuil" n'a ensuite fait que rétrograder pour finalement terminer 6ème à 10,355 sec du vainqueur.

"J'ai commencé à perdre deux ou trois dixièmes après deux ou trois tours, alors que les autres allaient une demi-seconde plus vite", déplore le n°99 dont la puissance de la Ducati lui a permis de résister aux attaques de Johann Zarco pendant les premiers tours, jusqu'à pousser le français à la faute devant son public.

"Je n'ai pas pu tenir physiquement", développe le majorquin qui pointe le nouveau format du réservoir d'essence de sa Ducati comme l'une des causes de ses soucis : "il est plus petit mais plus avancé, donc cela sollicite davantage les bras que l'an passé".

Cette caractéristique ne suffit pourtant pas à expliquer l'absence de résultats concrets d'un des pilotes les mieux rémunérés du plateau : Jorge Lorenzo pointe à une anonyme 14ème place au provisoire avec seulement 16 points inscrits en cinq épreuves, soit son pire début de saison en catégorie reine...

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