Les trois premières épreuves MotoGP 2006 ont été remportées par trois italiens : Capirossi, Rossi et Melandri. A l'occasion du GP de Chine, quel pilote saura mettre fin à douze victoires italiennes d'affilée en catégorie reine ? Réponse ce week-end...
Depuis la victoire de Hayden à Laguna Seca (lire Moto-Net du 12 juillet 2005), les italiens Rossi, Capirossi et Melandri se sont accaparés les douze derniers Grand Prix !
Et l'an dernier lors du tout premier GP de Chine, c'est encore un italien qui s'était illustré : sous une pluie torrentielle, Valentino Rossi s'était imposé devant l'homme-grenouille verte Kawa : Olivier Jacque (lire Moto-Net du 2 mai 2005).
Cette année, Olivier "like a fish in the water" ne sera plus là pour enflammer l'atmosphère, mais d'autres pilotes se feront un plaisir d'animer la course à sa place. Même si tous n'apprécient pas particulièrement la piste chinoise...
Pleuvra, pleuvra pas...
Le tracé signé Hermann Tilke and Peter Wahl est censé s'inspirer du caractère chinois "Shang". Mais il est avant tout un pur circuit de Formule 1, composé principalement de deux grandes lignes droites - dont la plus longue du championnat -, de quelques courbes rapides et d'une série de virages particulièrement tortueux qualifiés de "ronds-points" par Loris Capirossi !
A la singularité du circuit s'ajoute un climat chinois très instable à cette période de l'année : les prévisions pour ce week-end annoncent de la pluie les deux jours d'essais et des nuages menaçants pendant la course... Tout comme celle de 2005, l'édition 2006 risque de donner du fil à retordre aux pilotes et à leurs mécanos pour régler leurs machines !
Rookies insatiables
Ce week-end il faudra surveiller de près Casey Stoner qui n'en finit pas d'impressionner : après avoir décroché la pole au Qatar, il s'est offert son premier podium en catégorie reine. Et même si désormais le jeune australien ne peut plus égaliser le record d'un certain Freddie Spencer - plus jeune vainqueur en catégorie reine à l'âge de 20 ans et 196 jours -, il est entré par la grande porte dans le monde du MotoGP. Il ne devrait donc pas attendre longtemps avant d'empocher sa première victoire.
Comme pour la Turquie, Stoner arrive en Chine en ayant remporté l'épreuve 2005 en quart de litre. Mais Casey ne s'emporte pas pour autant : "ce serait bien d'avoir un résultat similaire à celui obtenu en Turquie, où j'étais l'un des pilotes les plus rapides sur gommes usées en fin de course. Mais je dois être réaliste et simplement continuer à travailler dur"... Lucide, le p'tit jeune !
A la différence de l'australien qui a "adoré Shanghai l'an dernier", l'autre "débutant" sur RCV, Dani Pedrosa, déclare ne pas aimer cette piste. En 2005, au-delà de son tracé haché, le jeune Dani avait été contrarié par la pluie : "j'étais rapide sur le sec et qualifié en deuxième position, mais la course s'est déroulée sous la pluie et je n'ai pas obtenu de grands résultats (6ème, NDLR)".
Les circuits imprimés du petit Asimo, le célèbre robot Honda, craindraient-il la pluie ? "Tout le monde est logé à la même enseigne", rappelle Dani qui aura à coeur d'animer à nouveau le GP dominical et de franchir cette fois la ligne d'arrivée en tête.
Singin' for the rain
Contrairement à Dani, les deux jeunes débutants chaussés de Bridgestone accompliront sans doute la danse de la pluie dans leur box... A commencer par Chris Vermeulen qui s'était montré bluffant lors de la séance humide de qualification turque, obtenant sa première pole en MotoGP.
Son coéquipier Hopkins pourrait lui aussi prier ardemment Ch'ih Sung-tzu - le Dieu de la pluie en chine - afin de profiter pleinement des pneus qui avaient permis l'an dernier à son ancien équipier Roberts Jr de s'échapper en début de course avant d'abandonner sur problème mécanique.
Deuxième rookie à rouler en Bridgestone, Randy de Puniet assure que "nous pouvons assurer un bon résultat s'il pleut". Le français avoue cependant que la piste chinoise n'est pas sa préférée : "je pense qu'elle se prête mieux aux courses de voiture". Quoiqu'il en soit, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige, Randy se tient prêt à relever le défi et "améliorer mon résultat en Turquie", c'est-à-dire accéder au top 10...
De son côté, Shinya Nakano - également sur Kawasaki - vise les six premières places. "J'ai apprécié le circuit l'an dernier sur le sec mais j'ai encore besoin de quelques tours pour trouver les meilleurs trajectoires", explique le nippon qui n'avait pas pu terminer la course l'an dernier à cause d'un ennui électronique.
"Obtenir les résultats que nous méritons"
Auteur de la pole l'an dernier, Sete Gibernau n'apprécie pourtant pas le circuit asiatique car "ce n'est pas le genre de piste sur laquelle on se fait plaisir", regrette le catalan. Il reproche à la piste le fait qu'avec ses successions de "longues lignes droites et de certains virages très serrés, tu ne rentres jamais dans un vrai rythme".
Un problème de tempo à l'image de son début de saison en dents de scie (casse, 4ème puis 11ème) que l'espagnol compte bien enrayer : "l'équipe travaille parfaitement donc tôt ou tard, nous obtiendrons les résultats que nous méritons !"
Concernant le tracé, Loris Capirossi partage amplement l'avis de son coéquipier : "même si je sais que je suis rapide à Shanghai, la piste n'est pas très marrante, surtout la première section". Malgré sa "décevante" 6ème place turque, Capirex reste à un point du leader du championnat, le très constant Nicky Hayden...
Gagner des courses
Certes, le Kentucky Kid est ravi de ses sept podiums consécutifs. "Mais ce n'est pas un secret : je veux gagner des courses !", insiste Nicky. Neuvième de la course en 2005, il espère mieux figurer cette année et conserver la tête du championnat des pilotes.
Logiquement galvanisé par sa récente victoire, Marco Melandri arrive d'autant plus confiant qu'en 2005 il était rapide sur piste sèche et humide (3ème de la course). Mais c'est son coéquipier Toni Elias qui parle le mieux de la piste...
L'espagnol évoque en effet l'atout majeur du circuit : "dessiné initialement pour la F1, Shanghai est une piste longue et large qui offre un tas d'opportunités de dépassements". Toni est ainsi l'un des rares pilotes à apprécier le tracé chinois : "j'ai eu un bon feeling dès le début".
Une M1 2006 à éduquer
Agréablement surpris par la piste aux premiers abords, Rossi est vite revenu sur son avis : "elle n'est pas si fun que çà !". Après sa victoire en solitaire sur les flaques chinoises en 2005, Vale espère cette année disputer une course sèche car "la version 2006 de la M1 n'a pas fonctionné aussi bien que nous l'attendions lors des séances d'essai turques sous la pluie"...
Colin Edwards pour sa part veut trouver ses réglages le plus rapidement possible afin de "réaliser des tests d'endurance et être sûr de ne pas rencontrer les mêmes problèmes que lors des dernières semaines". Un souhait que partage Carlos Checa qui, en plus des problèmes de la M1, doit développer les Dunlop et ménager sa blessure à l'épaule...
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Plateau : Les pilotes et leurs motos 2025
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13 avril : GP du Qatar
27 avril : GP d'Espagne
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25 mai : GP de Grande-Bretagne
08 juin : GP d'Aragon
22 juin : GP d'Italie
29 juin : GP des Pays-Bas
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24 août : GP de Hongrie (sous réserve)
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14 septembre : GP de Saint-Marin
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19 octobre : GP d'Australie
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