Vous aimez partir loin, longtemps et sur le couple ? Mais vous ne savez pas (ou ne voulez pas) voyager léger ? Pas de souci : Moto-Net.Com a testé pour vous deux vaisseaux de la route : Kawasaki VN 1700 Voyager et Triumph Rocket III Touring... Duel XXL !
Heureusement, l'A77 n'est qu'une étape avant de sillonner les monts de Sancerre et de flâner à travers l'Yonne et la Nièvre pour finir dans le Morvan. Juliette, notre passagère du jour, ne montrera aucune trace de fatigue ni de lassitude. Elle passera volontiers d'une moto à l'autre même si en toute logique, la Kawasaki s'attire tout de même ses faveurs avec son confort sénatorial, ses accoudoirs et sa stéréo parfaitement audible quelle que soit la vitesse !
Globalement, la Triumph est aussi très confortable, mais en l'absence de sissy-bar de série, le passager doit se tenir au pilote : le dossier passager chromé est en effet l'un des nombreux accessoires disponibles dans le catalogue du constructeur (434 €)...
Lorsque les routes se mettent à tourner, nos deux GT montrent vite leurs limites et vous rappellent qu'elles sont conçues avant tout pour les longues et droites highways américaines...
La Voyager, notamment, abdique très vite et souffre d'une garde au sol vraiment peu élevée. Le moindre rond-point ou virage un peu serré oblige le pilote à poser lourdement les grosses platines repose-pieds sur la route ! Mais ça tombe bien, car tout, sur la Kawasaki, incite à une conduite relax.
L'inertie moteur du gros twin carré - pas "longue course" mais presque ! - par exemple, ne pardonne pas les approximations et l'improvisation. C'est également le cas de la boîte de vitesses assez lente. La tenue de route, quant à elle, est à la hauteur des performances : la moto se dandine un peu quand on la force sur mauvais revêtement, mais rien de grave pour autant.
Le freinage très élaboré de la VN 1700, baptisé K-ACT, n'offre pas un feeling extraordinaire mais fait preuve d'une belle efficacité compte tenu du poids de l'engin : Kawasaki a mis le paquet sur son système de freinage, qui cumule une assistance, un répartiteur et, bien entendu, l'ABS. Comme souvent sur ce genre de machine, le frein arrière se montre particulièrement efficace.
La Voyager est également la première Kawasaki - avant les sportives ! - équipée de la commande électronique ETV, qui optimise l'arrivée de l'air et de l'essence en fonction de l'ouverture des gaz. Le résultat est assez probant : l'énorme bicylindre fait preuve d'une souplesse remarquable en acceptant de relancer sans cogner sous les 1 500 tr/mn.
Pour le reste, les 73 ch font ce qu'ils peuvent pour propulser la lourde VN 1700, dans une sonorité assez sympathique... lorsqu'on coupe la musique, évidemment ! Les près de 14 mkg de couple, disponibles dès 2 750 tr/mn, offrent un bel agrément en solo comme en duo. Sans être explosives, les accélérations sont tout de même efficaces et l'excellente protection contribue à diminuer la sensation de vitesse. Il faudra même garder un oeil sur le compteur de vitesse pour ne pas se faire surprendre !
Quant à la Triumph, c'est sur les petites routes que l'on savoure le plus son fabuleux bloc de 2 300 cc. Considérablement dégonflé par rapport au roadster Rocket III, le 3-pattes offre encore un agrément de conduite incroyable. Il est même en parfaite adéquation avec la vocation GT de la Touring : couple, puissance, souplesse, sonorité, le moulbif british cumule tous les avantages !
L'absence de compte-tours n'est pas si dérangeante tant le moteur est plein comme un oeuf à tous les régimes. En revanche, il aurait été judicieux de prévoir un indicateur de rapport engagé. A la différence de la Kawasaki, la boîte de vitesses et le cardan de l'anglaise se font oublier et participent au plaisir de conduite.
C'est donc un vrai bonheur de croiser au guidon de cette Rocket en profitant du couple omniprésent. Le moteur concilie force et douceur et se montre parfaitement exploitable. Les performances sont assez musclées, même si l'on est loin des accélérations du roadster. La partie cycle permet d'adopter un rythme un peu plus soutenu que sur la Voyager.
La garde au sol est en effet plus importante et autorise des prises d'angles plus osées... bien que les platines repose-pieds viennent fatalement racler le bitume ! L'improvisation n'est pas non plus le fort de la Touring, mais son freinage permet de bien se rattraper en cas de coup dur ! Même s'il n'est pas équipé de tous les raffinements de la Kawasaki, le freinage de l'anglaise offre un bon feeling au levier comme à la pédale, ainsi qu'une puissance appréciable.
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CONDITIONS ET PARCOURS | ||
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POINTS FORTS KAWASAKI VN 1700 VOYAGER | ||
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POINTS FORTS TRIUMPH ROCKET III TOURING | ||
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POINTS FAIBLES KAWASAKI VN 1700 VOYAGER | ||
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POINTS FAIBLES TRIUMPH ROCKET III TOURING | ||
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