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DUEL
Paris, le 20 août 2009

Face à face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

Face à face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

Vous aimez partir loin, longtemps et sur le couple ? Mais vous ne savez pas (ou ne voulez pas) voyager léger ? Pas de souci : Moto-Net.Com a testé pour vous deux vaisseaux de la route : Kawasaki VN 1700 Voyager et Triumph Rocket III Touring... Duel XXL !

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Just cruising in the Morvan...

Heureusement, l'A77 n'est qu'une étape avant de sillonner les monts de Sancerre et de flâner à travers l'Yonne et la Nièvre pour finir dans le Morvan. Juliette, notre passagère du jour, ne montrera aucune trace de fatigue ni de lassitude. Elle passera volontiers d'une moto à l'autre même si en toute logique, la Kawasaki s'attire tout de même ses faveurs avec son confort sénatorial, ses accoudoirs et sa stéréo parfaitement audible quelle que soit la vitesse !

Face à Face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

Globalement, la Triumph est aussi très confortable, mais en l'absence de sissy-bar de série, le passager doit se tenir au pilote : le dossier passager chromé est en effet l'un des nombreux accessoires disponibles dans le catalogue du constructeur (434 €)...

Lorsque les routes se mettent à tourner, nos deux GT montrent vite leurs limites et vous rappellent qu'elles sont conçues avant tout pour les longues et droites highways américaines...

Face à Face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

La Voyager, notamment, abdique très vite et souffre d'une garde au sol vraiment peu élevée. Le moindre rond-point ou virage un peu serré oblige le pilote à poser lourdement les grosses platines repose-pieds sur la route ! Mais ça tombe bien, car tout, sur la Kawasaki, incite à une conduite relax.

Face à Face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

L'inertie moteur du gros twin carré - pas "longue course" mais presque ! - par exemple, ne pardonne pas les approximations et l'improvisation. C'est également le cas de la boîte de vitesses assez lente. La tenue de route, quant à elle, est à la hauteur des performances : la moto se dandine un peu quand on la force sur mauvais revêtement, mais rien de grave pour autant.

Le freinage très élaboré de la VN 1700, baptisé K-ACT, n'offre pas un feeling extraordinaire mais fait preuve d'une belle efficacité compte tenu du poids de l'engin : Kawasaki a mis le paquet sur son système de freinage, qui cumule une assistance, un répartiteur et, bien entendu, l'ABS. Comme souvent sur ce genre de machine, le frein arrière se montre particulièrement efficace.

La Voyager est également la première Kawasaki - avant les sportives ! - équipée de la commande électronique ETV, qui optimise l'arrivée de l'air et de l'essence en fonction de l'ouverture des gaz. Le résultat est assez probant : l'énorme bicylindre fait preuve d'une souplesse remarquable en acceptant de relancer sans cogner sous les 1 500 tr/mn.

Face à Face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

Pour le reste, les 73 ch font ce qu'ils peuvent pour propulser la lourde VN 1700, dans une sonorité assez sympathique... lorsqu'on coupe la musique, évidemment ! Les près de 14 mkg de couple, disponibles dès 2 750 tr/mn, offrent un bel agrément en solo comme en duo. Sans être explosives, les accélérations sont tout de même efficaces et l'excellente protection contribue à diminuer la sensation de vitesse. Il faudra même garder un oeil sur le compteur de vitesse pour ne pas se faire surprendre !

Quant à la Triumph, c'est sur les petites routes que l'on savoure le plus son fabuleux bloc de 2 300 cc. Considérablement dégonflé par rapport au roadster Rocket III, le 3-pattes offre encore un agrément de conduite incroyable. Il est même en parfaite adéquation avec la vocation GT de la Touring : couple, puissance, souplesse, sonorité, le moulbif british cumule tous les avantages !

Face à Face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

L'absence de compte-tours n'est pas si dérangeante tant le moteur est plein comme un oeuf à tous les régimes. En revanche, il aurait été judicieux de prévoir un indicateur de rapport engagé. A la différence de la Kawasaki, la boîte de vitesses et le cardan de l'anglaise se font oublier et participent au plaisir de conduite.

C'est donc un vrai bonheur de croiser au guidon de cette Rocket en profitant du couple omniprésent. Le moteur concilie force et douceur et se montre parfaitement exploitable. Les performances sont assez musclées, même si l'on est loin des accélérations du roadster. La partie cycle permet d'adopter un rythme un peu plus soutenu que sur la Voyager.

Face à Face Kawasaki VN 1700 Voyager / Triumph Rocket III Touring : 4 000 cc pour les vacances !

La garde au sol est en effet plus importante et autorise des prises d'angles plus osées... bien que les platines repose-pieds viennent fatalement racler le bitume ! L'improvisation n'est pas non plus le fort de la Touring, mais son freinage permet de bien se rattraper en cas de coup dur ! Même s'il n'est pas équipé de tous les raffinements de la Kawasaki, le freinage de l'anglaise offre un bon feeling au levier comme à la pédale, ainsi qu'une puissance appréciable.

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Commentaires

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Je rentre à l'instant de vacances avec ma R3T. Je confirme que sans sissy bar, point de salut, au risque de laisser sa partenaire sur la chaussée à la première accélération, je confirme la faible maniabilité à l'arrêt et le passage un peu trop fréquent à la pompe, pour le reste, que du bonheur, et remonter les bouchons se fait sans problème, un petit coup de gaz et la route s'ouvre toute seule (pourtant j'ai ajouté le cales pieds sur les barres moteur... =12cm de chaque coté)... vaisseau amiral sur autoroute, vrai plaisir sur les petites routes... et savoir que quelque soit le rapport engagé, quelques secondes suffisent pour effectuer un dépassement, ça contribue beaucoup à la sensation de sécurité que l'on a sur cette machine.
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Je viens de rouler prés de 13,000km au guidon de la R3T, en descendant la cote Pacifique de la Californie pour revenir dans les terres un peu au nord de Los Angeles et remonter a travers le désert, les Canyons et les Rocheuses pour revenir au Québec; si de temps en temps je regrettait de ne pas avoir pris ma Sprint ST, dans l'ensemble, y compris sur les petites routes sinueuses, j'ai apprécié la tenue de route de cette grosse machine: au moin elle me donnait l'impression d'avoir à travailler pour mon plaisir de rouler. Excellent comfort, le seul bémol étant l'autonomie surtout dans un payx aussi immense

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CONDITIONS ET PARCOURS

 
  • Modèles d'origine
  • Pneus : Pneus : Bridgestone Exedra GT 721 AV et GT 722 AR sur la Kawasaki et Metzeler Me 880 Marathon sur la Triumph
  • Parcours : 1 200 km
  • Routes : autoroute, campagne, ville et grande banlieue
  • Conso moyenne et autonomie avant réserve : 8,2 l/100 km avec la Kawasaki (200 km) et 7,5 l/100 km (220 km) avec la Triumph (220 km)
  • Problèmes rencontrés : RAS
 
 
 

POINTS FORTS KAWASAKI VN 1700 VOYAGER

 
  • Souplesse du gros twin
  • Equipement de haut niveau
  • Rapport prix/prestations
 
 
 

POINTS FORTS TRIUMPH ROCKET III TOURING

 
  • Agrément unique du 3-cylindres
  • Facilité une fois lancée
  • Espacement "automobile" des révisions
 
 
 

POINTS FAIBLES KAWASAKI VN 1700 VOYAGER

 
  • Performances modestes
  • Visibilité sous la pluie
  • Transmission un peu trop "présente"
 
 
 

POINTS FAIBLES TRIUMPH ROCKET III TOURING

 
  • Maniabilité en ville
  • Recours indispensable à la longue liste des accessoires !
  • Prix avec les options