Après son salon national à Cologne, où la nouvelle série 1300 et la S1000RR ont fait sensation, BMW arrive à Milan avec deux nouvelles surprises : une déclinaison roadster de la série F800 et un concept à la fois aguichant et surprenant, baptisé Lo Rider.
Avec son étude de style baptisée Lo Rider, BMW investit un créneau intéressant de customisation de sa moto suivant les envies - et les moyens - de son propriétaire : surprenant et réduit à l'essentiel, ce roadster aux lignes pures et minimalistes possède un caractère affirmé entre le scrambler et le custom, qui détonne face au coup de crayon habituellement plus fonctionnel de la marque.
BMW Motorrad annonce un poids réduit, un moteur puissant "au couple corsé et une partie cycle "à la technique raffinée pour ce concept présenté en avant première à Milan et dont le degré d'avancement laisse augurer une possible mise en production : "il s'agit tout d'abord de jauger les réactions du public, nous assure BMW Motorrad France, précisant toutefois que "le concept de véhicules personnalisables pourrait se voir appliquer sur les futures motos de route de la marque, comme le propose la Mini, propriété de BMW.
Surbaissée et plutôt bien lotie sur le plan des périphériques - suspensions Öhlins, étriers six pistons Tokiko pinçant un imposant disque Wave à l'avant -, la Lo Rider mélange le classicisme cher à la marque - motorisation Boxer, commodos "100% BMW", transmission par cardan et bras oscillant de type Paralever - et une réjouissante touche de modernité comme le cadre tubulaire de type treillis, les deux feux lenticulaires - remplaçables au choix par un élément plus conventionnel - tandis que le minuscule élément arrière et les clignos effilés adoptent des diodes.
Véritable "moto à la carte", ce séduisant prototype permet à son acquéreur de choisir entre une ligne d'échappement haute ou basse, une selle mono ou biplace - voire un capot de selle en aluminium -, un réservoir avec ou sans habillage aluminium (quatre coloris possible), trois variantes de coloris moteur (!), un ensemble optique classique ou Strettfighter et des garde-boue avant et arrière noir ou chromés !
Selon BMW, ces personnalisations uniques et multiples "permettent d’adapter entièrement le caractère du véhicule au goût personnel du client qui peut ainsi s’amuser à composer sa moto d’après ses propres idées, du cruiser tout cool à la "muscle bike" agressive". Une initiative osée, loin du conformisme que l'on prête habituellement à la marque, même s'il est vrai que les solutions technologiques et certaines caractéristiques esthétiques adoptées sur nombre de BMW affirment jour après jour une évidente volonté de se démarquer de la concurrence.
Dotée de roues de 17 pouces, la Lo Rider mêle adroitement des éléments ayant marqué le style des motos des années 50 et 60, comme la selle minimaliste et basse, la ligne d'échappement de type side pipe en position basse, alors que l'échappement en position relevée évoque directement les motos de course sur anneaux et autres scramblers. Mue par la dernière version du Boxer développant un peu plus de 100 ch, nantie d'arbres à cames de type HC (High Camshaft), d'une injection électronique et d'un système de dépollution, le Lo Rider associe un coup de crayon hors nomes à un comportement mécanique qui s'annonce performant et typé.
En définitive, si cette étude pioche allégrement dans les références passées, le mélange des genres et la qualité de la réalisation interpellent ! D'autant que David Robb, le directeur du style chez BMW Motorrad, a reçu des consignes très claires : "toutes les possibilités de combinaison concevables de ces composants devaient à chaque fois déboucher sur un caractère complètement différent, mais toujours absolument harmonieux en soi", précise le constructeur.
Comme pour la Yamaha MT-01, BMW propose - déjà ! - toute une gamme d'équipements dédiés à la Lo Rider : une veste de cuir classique, des jeans dotés de protections, des bottes, des gants et des casques jet et intégraux reprenant le style d’époque, etc. Un souci du détail qui en dit long sur la possible réalité commerciale de cette étude, même si tout dépendra de la réaction du public... et donc de vos commentaires !
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