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MOTOGP 2009 - SACHSENRING
Paris, le 20 juillet 2009

GP d'Allemagne : Rossi et Lorenzo éclipsent la concurrence !

GP d'Allemagne : Rossi et Lorenzo éclipsent la concurrence !

9ème manche du championnat du monde, le Grand Prix du Sachsenring a été le théâtre d'un nouvel affrontement entre Valentino Rossi et Jorge Lorenzo : très en verve, les Yamaha Boy's se sont livrés un fantastique duel que le Docteur remporte d'un cheveu...

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GP 250 : Simoncelli se relance dans des conditions délicates !

Survolant la séance qualificative, Marco Simoncelli obtient sa deuxième pole position de l’année au Sachsenring. Bien qu'une victoire du champion du monde ne lui permettrait pas de reprendre la tête du classement, le n°58 aurait néanmoins bien besoin d’un bon résultat pour revenir sur Bautista et le surprenant leader, Hiroshi Aoyama et sa Honda !

GP 250 : Simoncelli se relance dans des conditions délicates !

Bluffé par les excellents résultats du japonais de 27 ans, le premier constructeur s'est d'ailleurs décidé à relancer le développement de la 250 RSW afin d'aider Aoyama dans sa course au titre : contre toute attente, Honda a ainsi fourni de nouvelles pièces au team Scot Racing pour la course allemande.

"J’espère qu’elles nous donneront un coup de pouce afin de défendre ma première place au championnat", déclare Hiroshi Aoyama avant de s'élancer de la quatrième position derrière Barbera et Bautista.

La course : Hiroshi Aoyama réalise un très bon départ devant Marco Simoncelli, Mattia Pasini et Hector Barbera. Comme en 125, le premier virage est le théâtre d'un accrochage entraînant plusieurs pilotes, dont le français Valentin Debise qui parvient miraculeusement à rester sur ses roues !

GP 250 : Simoncelli se relance dans des conditions délicates !

Une prouesse que ne parvient pas à réaliser le montluçonnais Jules Cluzel, qui part à la faute quelques virages plus loin... Devant cette hécatombe - et le retour de quelques gouttes de pluie -, la direction décide d'interrompre la course. Un nouveau départ est donc donné pour 19 tours, alors que la température de l'air est retombée à 16°C seulement et que la piste sèche gentiment après cette légère averse.

Second départ : Toujours très véloce dans ces conditions délicates, Alex Debon est le plus prompt à s'échapper de la ligne de départ devant Simoncelli, Barbera, Luthi, Faubel, Aoyama et Bautista. Mike di Meglio apparaît à la onzième place et Jules Cluzel à la seizième position.

Pilote le plus rapide en piste, l'espagnol Alex Debon tente de creuser l'écart sur la Gilera de Simoncelli, mais "Sic" ne l'entend pas de cette oreille et grignote mètre après mètre son retard ! Superbe d'aisance, Hiroshi Aoyama remonte comme un boulet de canon et pointe déjà à la troisième place après avoir pris la mesure de la piste ! Cependant, le japonais doit maintenant combler un retard de plus de quatre secondes sur les leaders…

GP 250 : Simoncelli se relance dans des conditions délicates !

Agressif depuis plusieurs tours, Marco Simoncelli croque l'Aprilia d'Alex Debon au freinage du premier droit du Sachsenring ! Surpris, Debon en perd même momentanément l'avant de sa machine ! Englué derrière Aoyama et Faubel, Alvaro Bautista ne parvient pas à hausser le ton et se fait même déposer par Barbera sous les yeux de Mike di Meglio, auteur du meilleur tour en course.

Hector Barbera poursuit sa belle remontée et dépasse Hector Faubel, suivi illico par Alvaro Bautista. Les deux hommes sont désormais dans le sillage d'Hiroshi Aoyama tandis que Faubel, Di Meglio et Pasini sont eux aussi en mesure de faire la jonction. Hélas, Mike di Meglio ne concrétise pas sa belle course : dans un long gauche en dévers, le toulousain perd l'avant de son Aprilia d'usine et termine dans les graviers allemands…

A cinq tours de l'arrivée, Simoncelli et Debon sont roues dans roues à un peu plus de trois secondes du groupe constitué d'Aoyama, Bautista, Barbera et Pasini. Souhaitant marquer de gros points, Bautista passe Aoyama mais l'ibère élargit dans le dernier virage et se fait repasser par le nippon et Barbera ! La lutte est acharnée pour la troisième place : à son tour, Barbera tente de doubler Aoyama mais doit lui aussi céder face au japonais… ce qui profite à Bautista !

GP 250 : Simoncelli se relance dans des conditions délicates !

Mattia Pasini se mêle alors au combat et double Hector Barbera avec énormément de vitesse… avant de perdre l'avant au virage suivant ! Hiroshi Aoyama et Alvaro Bautista se lancent alors dans un ultime sprint pour tenter de rejoindre Debon qui ne possède qu'une grosse seconde d'avance à l'entame du dernier tour...

Bautista fait alors appel à tout son talent : doublant dans un premier temps Aoyama, le n°19 met le turbo et fond comme une torpille sur Debon qui parvient in extremis à conserver sa seconde place derrière Simoncelli, grand vainqueur de ce disputé GP d'Allemagne !

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Biaggi, Gibernau, Hayden-Pedrosa, Stoner et maintenant Lorenzo. 6 grands noms pour affronter Rossi et 6 approches différentes. Complexe de supériorité pour Biaggi Stoner et Lorenzo, complexe d'infériorité pour Gibernau, Hayden et Pedrosa (dans son cas, c'est son mentor Puig qui nourrit le complexe de supériorité). La réponse aux questions qu'ils se posent est toujours la même: inflexibilité et victoire de Rossi à chaque combat rapproché. De mémoire, le seul en catégorie reine qui ait battu Rossi après gros baston sur les derniers tours ne fait pas partie de la liste puisqu'il s'appelle Elias. Il a d'ailleurs involontairement offert le titre à Hayden cette année là. Depuis tant d'années, la première force de Rossi, au delà de ses indéniables qualités de pilote, c'est d'avoir su assumer le poids psychologique d'être pilote leader d'une usine, quel que soit son âge. Biaggi ne vivait qu'avec des rapports de force lors de ses jours sans, pour masquer ses carences. Gibernau souffrait de n'avoir remporté aucun titre, et de ne pas être un vrai pilote d'usine. Hayden devait assumer un très lourd héritage après les années Rossi, même s'il s'en acquita fort bien en 2006. Pedrosa a d'abord du accepter que son propre coéquipier décroche le titre, alors qu'il n'avait plus tout le soutien de l'usine. Stoner s'est placè sur orbite, dès sa première année Ducati, et s'est mis énormément de pression pour les années suivantes en ne s'accordant pas le moindre faux pas. Et aujourd'hui Lorenzo tutoie les étoiles pour la deuxième année consécutive. Ce qui m'impressionne chez ce jeune pilote, c'est que justement rien ne semble l'impressionner. Doté d'une intelligence très supérieure à la moyenne, il souffle le chaud et le froid, tantôt en expliquant qu'il est là pour apprendre, tantôt en montrant qu'il sait déjà. Et ça, à part Rossi, aucun autre pilote n'a su le faire aussi bien ces dernières années. Biaggi n'a jamais conquis le Nirvana et est parti frustré en SBK, Gibernau a réalisé un vieux rêve en devenant officiel Ducati aux côtés de Capirossi lorsqu'il a compris qu'il ne serait jamais champion du monde. Hayden a réalisé son rêve de titre et semble résigné depuis. Stoner n'arrive plus a redescendre sur terre depuis son titre, quant à Pedrosa, il semble aujourd'hui être soulagé quand il fait un podium. A tel point qu'il paraissait même surpris d'être sur la plus haute marche à Laguna Seca. Lorenzo pendant ce temps, apprend très vite à se faire aimer, en affichant un courage héroïque sur sa moto le lendemain de monstrueux volumes laissant d'importantes séquelles physiques. Il apprend la patience en assurant de gros points plutôt que de se mettre au tas pour une hypothétique et éphémère gloire. Il marque les esprits avec ses drapeaux Lorenzoland. Il sait rendre hommage à Rossi, même si aujourd'hui ses dernières défaites doivent lui rester en travers de la gorge. Il devient la pierre angulaire de la période des transferts et deviendrait avec Rossi le pilote de motogp le mieux payé s'il succombe à l'offre de Honda. Il accumule les bons résultats, au point de se voir offrir les réglages du Maître, ce dont Hayden et Edwards ont rêvé avant lui. Bref, il fait son nid patiemment et avec intelligence, mais ce nid ressemble foutrement à un nid d'aigle. Ce garçon apprend très vite et a déjà acquis en deux saisons l'expérience que d'autres avant lui ont mis des années à engranger. Alors, que Lorenzo reste une année de plus chez Yamaha, ou qu'il réponde à l'offre de Honda, même s'il doit développer seul la moto, une chose est sûre, vous avez là le nom de la relève ! L'histoire est en marche pour ce garçon, et le jour où il coiffera sa première couronne, ne sera que le premier jour d'un parcours étoilé. En attendant: Chapeau bas Valentino !

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