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Le Supercross de Paris-Bercy pourrait s’ancrer définitivement au stade Mauroy

La délocalisation pour cause de travaux du Supercross de Paris-Bercy au stade Pierre-Mauroy prend de la consistance. Ses organisateurs étaient à Villeneuve-d’Ascq hier pour découvrir l’outil avec lequel ils espèrent faire franchir un nouveau cap au mythique show en novembre. Objectif, «   faire mieux et plus spectaculaire  » qu’à Paris, cette année mais aussi l’an prochain. Un pari financier et logistique qui, s’il fonctionne, pourrait amener Larivière Organisation à pérenniser l’événement dans le Nord.

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Rebaptisé cette année le Supercross de Paris-Lille, l’événement trentenaire importé des États-Unis en 1984 grâce auquel la France s’est bâti une solide culture du moto-cross, pourrait tout simplement devenir ces prochaines années le Supercross de Lille. Venus présenter hier les premiers détails du show au stade Pierre-Mauroy, les organisateurs de Larivière Organisation, aux manettes de l’événement depuis trente  ans, ont dévoilé cultiver de nouvelles ambitions pour la seule épreuve en Europe qui réunit en salle les trente-six meilleurs pilotes moto de la planète.

Une piste à l’américaine

De trois soirées à 11  000 spectateurs proposées chaque année depuis 1984 à Paris, l’événement sera redimensionné à Villeneuve-d’Ascq pour accueillir 48  000 personnes en deux jours les 15 et 16 novembre, soit le samedi soir et le dimanche après-midi dans la moitié sud du stade. La piste, façonnée pendant une semaine grâce à l’apport de 5 000 m3 de terre, se rapprochera des standards américains pour offrir aux pilotes un terrain de jeu une demi-fois plus grand que ce qui leur était proposé au Palais omnisports de Paris-Bercy, soit une pleine moitié de la pelouse que foulent habituellement les joueurs du LOSC.

« Nous aurons beaucoup plus de place au stade Mauroy qu’à Bercy et disposerons d’un outil qui nous permettra de monter quelque chose de supérieur à tout ce qu’on a pu faire jusqu’ici », assure Xavier Audouard, directeur sportif de l’épreuve, pour qui l’obligation de quitter Bercy le temps des travaux de réfection pourrait se transformer en aubaine. Si la nouvelle dimension qui sera donnée à l’un des spectacles mécaniques les plus vus d’Europe représente en effet un défi pour l’organisateur qui investissait jusqu’ici 2 millions d’euros par édition à Paris et se refuse encore à communiquer le surcoût du supercross made in Nord - Pas-de-Calais, elle donne aussi de nouvelles perspectives à un événement qui n’avait guère évolué depuis trente ans.

Un paddock près du parvis

« Au stade Mauroy, l’événement va prendre du poids. Nous allons associer aux courses de supercross, plus spectaculaires grâce à la piste, un événement freestyle. Autre nouveauté, la place disponible sur le parvis du stade nous permettra de développer l’accès des spectateurs au paddock. Enfin, ces derniers seront plus près de la piste et verront l’intégralité de la course en permanence  », s’enthousiasme Xavier Audouard, qui croise pour autant les doigts.

« Il nous faudra remplir le stade, choisi parce qu’il était l’un des rares à avoir un toit, qui plus est dans une région qui possède une passion pour la moto, comme on l’a vu ce week-end au Touquet.Il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas : tous les ingrédients d’un grand événement sont réunis.  » De la réussite de l’événement dépendra la décision de rester, ou non, au stade Mauroy les prochaines années. Ou de regagner Bercy une fois les travaux de réfection terminés. 

Hier, les tarifs du Supercross Paris-Lille n’étaient pas encore fixés. La billetterie devrait être ouverte fin février.

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