Côte-d’Or - Moto Légende Terrot, le berceau de la moto
L
es Coupes Moto Légende sont l’occasion de découvrir ou de redécouvrir l’histoire et l’étendue de la gamme Terrot. « L’entreprise Terrot fut l’un des plus gros producteurs en France. Entre 1902 et 1962, 600 000 motos ont été vendues », explique Arnaud Farizon, président de l’Arbracam, association créée dans le but de sauvegarder le patrimoine motocycliste dijonnais. « Il s’agit aujourd’hui de la marque la plus collectionnée. C’est en grande partie dû à sa qualité de conservation et de conception », poursuit le président de l’association.
L’aventure Terrot, qui fut importante tant au niveau industriel qu’humain, prit fin à la fin des années 1950, quand l’entreprise est rachetée par Peugeot. « Cela fait partie de l’histoire de Dijon au même titre que les Ducs de Bourgogne », souligne Arnaud Farizon. « L’entreprise est ancrée dans la mémoire collective. Je ne suis pas Dijonnais, mais j’en ai fait l’expérience lorsque je suis arrivé. Je me baladais sur ma Terrot et on m’a bien vite abordé pour me parler de ma moto. De nombreux Dijonnais ont travaillé dans l’entreprise, possèdent une Terrot ou ont un souvenir en rapport avec la marque », témoigne-t-il.
Terrot, source de passion
L’entreprise a fait naître de nombreuses vocations et passions. C’est le cas pour Jean-Claude Thévenard. Aujourd’hui retraité, il a commencé son apprentissage à l’âge de 14 ans chez Terrot. « Mon père travaillait dans l’entreprise, mon frère aîné également, il était donc assez naturel que j’y entre à mon tour », se souvient-il. « J’ai un peu mis de côté la moto durant ma carrière professionnelle, mais je m’y suis remis il y a une quinzaine d’années. La moto est aujourd’hui différente de ce qu’elle était dans les années 50. A l’époque, c’était un moyen de transport. Aujourd’hui, c’est plus un jouet, un loisir. »
Et lorsqu’on lui demande s’il sera présent ce week-end à Prenois, la réponse ne se fait pas attendre. « Bien sûr que j’y serai ! J’emporte mes motos. »
Daniel Clerget, quant à lui, a passé 32 chez Terrot. « La moto, c’est toute ma vie. Et même depuis que je suis à la retraite, je n’arrête pas. J’ai dû en retaper 13 ou 14. Je pense que j’arriverais à monter un moteur les yeux fermés ! »
Comme beaucoup, il a attrapé le virus de la moto jeune. « Mon père m’a dit : “si tu as ton CAP, tu pourras t’acheter ta moto” », se souvient le retraité. « J’ai eu mon CAP et j’ai acheté une 125. C’était le modèle le plus populaire, il était d’usage, à l’époque, de mettre femme ou compagne à l’arrière et de partir dans le Sud. »
Coupes Moto Légende, les 1er et 2 juin à Prenois, de 8 h 30 à 19 heures. Entrée : 24 € pour les deux jours.