Jorge Lorenzo admet que le GP d'Espagne a été "très dur psychologiquement" car il avait "beaucoup d'espoirs"

Jorge Lorenzo, Honda-Repsol (11ème en qualifs et 12ème en course) :  "C'est une fin de week-end difficile... Nous voulions être plus forts mais je ne suis toujours pas à l'aise sur la moto. Il nous manque encore des kilomètres par rapport aux autres pilotes Honda".

"Je n'étais pas à l'aise sur la moto - surtout dimanche - et la course est devenue très difficile. Le test de lundi sera important pour essayer d’améliorer mes sensations, en particulier en entrée de virage où je pense perdre le plus. Nous devons continuer à travailler".

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L'analyse Moto-Net.Com :Rares sont les fois où Jorge Lorenzo est apparu aussi abattu qu'après ce GP d'Espagne, comme directement atteint dans son "Jorgeuil" par cette course terminée loin de ses attentes (12ème à 18,473 secondes du vainqueur et à 5 secondes du pilote d'essai Honda Stefan Bradl)...

"Psychologiquement c'était très dur car j'avais beaucoup d'espoirs", avoue-t-il sans se chercher d'excuses : "j'étais très lent, même avec la piste dégagée devant moi, et c'est difficile à accepter". D'autant plus quand son coéquipier s'impose en solitaire sur la même moto !

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Un véritable camouflet alors que le n°99 estimait - un peu hâtivement - être en mesure de performer à Jerez... Objectif raté, et de très loin : sa maigre moisson de points aurait même pu lui échapper sans les chutes de Quartararo, Miller, Miller et Bagnaia.

Sa contre-performance ne peut cette fois être liée à un quelconque problème technique, comme au Qatar et aux Etats-Unis quand sa Honda lui avait joué des tours. Sa RC213V a tourné comme une horloge... mais une horloge dont la trotteuse avancerait au ralenti faute de piles !

Retour deux ans en arrière, comme chez Ducati

Jorge Lorenzo, en immense champion titré cinq fois, ne baisse pas les bras pour autant : le transfuge Ducati continue de croire à des jours meilleurs, même si la situation actuelle lui rappelle justement ses moments de doute sur la Desmosedici. 

"C'est dur de revenir à cette situation", reconnaît-il, frustré d'être incapable d'expliquer sa graduelle baisse de régime après un démarrage sur les chapeaux de roues à Jerez (2ème en FP1, 9ème en FP2, 10ème en FP3 et 11ème en qualifs).

Rappelons que Jorge Lorenzo avait mis une saison et demie à décrocher sa première victoire sur la Ducati, lors du GP d'Italie 2018. Le n°99, longtemps dérouté par les réactions de la Desmosedici par rapport à la Yamaha, avait aussitôt confirmé avec un nouveau succès en Catalogne, suivi d'un troisième en Autriche : lui faudra-t-il autant de temps pour s'acclimater à une RCV taillée par - et pour - Marquez ? 

En attendant, il à la 14ème place au provisoire avec seulement 11 points, juste derrière le talentueux Fabio Quartararo (17 points). L'officiel HRC est même sous la menace des débutants Franco Bagnaia sur la Ducati Pramac (9 points) et Joan Mir sur la Suzuki (8)...